Principe général d'accord et utilisation du feutre à partition

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il y a 15 ans 11 mois #557 par Anon

fabrice écrit: Ma que ! tu sembles etre un connaisseur également comme d'autres membres du forum.
Peux tu te présenter si tu veux ?

Ma que, oui, bonjour, me suis pas pésenté, désolé, . Ma foi je bidouille des pianos professionnellement depuis un cetain temps déja, (il m'arrive même d'en réparer !) et j'ai bien du a un moment donné me poser toutes les questions que je vois sur ce forum . Etant curieux de nature, j'ai pas mal lu , puis , le métier rentrant relu les ouvrages les plus courants de vulgarisation sur le sujet avec une lecture plus critique évidemment.

Il manque en général les fondamentaux expliqués simplement, la théorie est en fiat souvent assez accessible et les raisons de faire telle ou telle chose logiques, mais beaucoup d'aspects restent ou théoriques ou mystérieux de la façon dont c'est expliqué dans pas mal de livres. (surtout lorsqu' on se retrouve devant un piano avec le livre a la main !).

L'époque fait qu'on ne peu plus réparer les pianos aussi complètement que ça a pu se faire par le passé, (quoique c'est un vaste débat, on a plus de fournitures et une meilleure connaissance de bcp de choses que les anciens, depuis Internet en particulier, soit une 10 aine d'années) on va a ce qui donne un résultat au plus vite et les réparateurs mettent leur talent de finition a l'épreuve pour obtenir un piano quand même plaisant par la façon d'accorder d'harmoniser et de régler, mais la durabilité des réparations n'est pas toujours assurée et même ces travaux ne sont pas envisageables sur beaucoup d'instruments du coup condamnés. (entre autres les pianos des années 20)

Ceci étant, un piano n'est pas éternel dans sa jouvence, si on considère la table d'harmonie comme une membrane sous tension on comprend que cette tension se dissipe en grande partie avec le temps. Il reste alors des caractéristiques qui étaient présentes au départ mais elles sont "polluées" par le durcissement et le retrait du bois, la raideur des cordes, l'oxydation, le délitement de la fibre des feutres de marteaux.

Le plus étonnant est que certains instruments ont préservé une partie de leur potentiel (dans les meilleures marques évidemment) les bois et colles employées pouvant survivre a un siècle et plus.

Des amateurs, surtout débutants , ne peuvent réparer très convenablement (surtout les pianos anciens qui sont pleins de pièges et de pièces fragilisées ou corrodées), mais peuvent faire certaines choses pour préserver des pianos ou les rendre au moins jouables, ou éviter qu'ils s'abiment plus.

Ca me semble intéressant bien que très difficile d'essayer de donner quelques conseils, car acquérir une meilleure compréhension de son instrument permet de discuter avec un réparateur si on en trouve un, et de se mettre d'accord sur ce que l'on peut obtenir avec le piano, . (sans angélisme) mais il faut comprendre que même avec l'intervention d'un pro, les travaux qu'on peut obtenir resteront au niveau du hobby, la reconstruction complète d'un instrument étant hors de portée même de beaucoup de professionnels de nos jours, question d'équipement, de spécialistion, d'absence d'intérêt financier.

Quelques avertissements permettraient aussi d'éviter que l'enthousiasme se dissipe trop rapidement, la difficulté est particulièrement grande, il ne suffit pas d'avoir de la patience et d'etre adroit, les fournitures, l'outillage, nécessaire sont autant de problèmes a résoudre, et au final on peut avoir perdu de l'argent , du temps et ne pas vouloir s'avouer que tout ceci n'a pas servi a grand chose.

Pourtant quelques réparations simples sont envisageables sans trop de frais et permettraient au piano d'etre plus musical, a un technicien de le régler (de finir au moins a un certain niveau)
C'est le choix du candidat qui est le principal problème, il vaut bien mieux se lancer dans la réparation d 'un piano de 40 ans que dans celle d'un instrument qui en a 100. La plupart ne seront jamais réparés de toute façon.
Pour les plus anciens on est très vite limité, néanmoins savoir remettre ne fonction une mécanique pas trop maltraitée doit certainement déja apporter des satisfactions.

Croire que son enfant va pouvoir apprendre le piano dessus est nettement moins évident mais qui sait ...


Dans la mesure de mes disponibilités je pourrai sans doute donner un avis ou point de vue, en espérant qu'il soit utile.



A une prochaine fois.

Bien musicalement

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il y a 15 ans 11 mois #559 par Anon
**** LE feutre fait gagner beaucoup de temps par rapport aux coins ou muets.


N'hésitez pas à critiquer cette méthode, on ne peut qu'améliorer notre expérience en écoutant les critiques.
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La description est très bonne (si vous n'entendez pas bouger la corde c'est que la voisine va casser ! c'est du vécu !)

Il est plus facile de réaliser les unissons par doublets : corde gauche sur celle du milieu puis corde droite sur celle du milieu. C'est a mon avis la méthode la plus rapide pour apprendre a écouter et l'unisson final est facile a évaluer. Accorder 2 cordes puis la 3 eme est fatiguant et ne permet pas de gérer l'énergie sonore le son a tendance a se refermer et a etre plus clair, plus dur.

Sur 2 cordes on peut apprendre a reconnaitre la projection du son, c'est a dire la façon dont l'attaque du marteau met les 2 cordes en phase quasi immédiatement (on peu imaginer le choc du marteau qui part dans la longueur des cordes ça permet de penser a autre chose qu'aux battements , on ne recherche pas un son sans battements en priorité, car il peut rester des mouvements dus a l'impureté des harmoniques ; on recherche un son épais et "ouvert".

Le fait d'avoir 3 cordes donne vie a ce son par des effets de phase et opposition de phase qui empêchent la stabilité parfaite qu'on aurait avec 2 cordes. Mais ceci est difficilement gérable en accordant 3 cordes a la fois, on laisse alors facilement un battement lent qu'on confond avec l'effet dont je parle.

2 choses importantes pour accorder : la perception de l'attaque du marteau dans la main qui joue, et qu'on cale sur un rythme règulier, et le travail de cette attaque avec la clé d'accord , en pression/torsion sur la cheville afin de pouvoir relâcher quand l'unisson est obtenu sans devoir rajouter des manipulations de la cheville supplémentaires.

On travaille la cheville vrillée autant que ce dont elle aura besoin pour etre vrillée par la corde dans l'autre sens, c'ets un truc a sentir. Pour faire bouger la corde alors qu'on est dans ce niveau de torsion, on force sur la cheville pour l'empècher de tourner tant qu'on a pas atteint le niveau de torsion voulu, qui correspond au retour dans l'autre sens plus la tension qu'on va ajouter a la corde (c'est juste une addition en fait !)

Le placement de la clé plus ou moins dans la direction de la corde permet de vriller plus ou moins (d'etre plus ou moins direct avec la clé) les pianos avec des tourillons qui maintiennent la cheville et la freinent sont plus facile a accorder avec la clé inclinée (plus de torsion) ceux a sommier découvert demande plus a etre dans l'axe de la corde pour moins vriller la cheville.

Forcer sur le sommier doit se faire délicatement. EN fait la cheville a déja son logement a l'intérieur il ne faut pas l'abimer en tournant trop dans tous sens, mais par la mise sous pression de la clé si elle est bien adaptée , rigide et peut etre assez légère pour vibrer on sent la cheville se mettre en place dans ce logement lorsquon relache et qu'on essaye de tourner dans l'autre sens en inversant la pression (dans un sens on libère la cheville de son logement dnas l'autre on l'y "asseoit).
Les gauchers sont avantagés pour les pianos droits ils poussent la clé vers le haut ce qui libère la cheville immédiatement sans besoin de la vriller. Le calage est en revanche beaucoup moins tactile pour eux il faut qu'ils montent au dela de la justesse en évaluant un mouvement plus important de retour de la cheville.

Pousser sur la clé empêche le bas de la cheville de tourner tant qu'on ne l'a pas décidé. et dans le même temps empèche d'abimer le logement dans le sommier , c'est d'autant plus nécessaire que le chevillage est dur ça permet de garder le contrôle sur la rotation, sinon dans l'axe la cheville vient d'un coup et tourne trop.
Sur les vieux pianos on peut devoir employer cette méthode pour empêcher la cheville de trop tourner parce que la corde ne veut pas venir, dès qu'elle bouge on doit alors aller relacher la pression, aller doucement et règulièrement avec la clé et sans pression aucune, mais bien évaluer de combien la cheville va relacher la tension car elle se vrille tt de même quand même un peu malgré la molesse du sommier. On reste alors parfaitement dans le plan de rotation pour éviter d'abimer le sommier

Ca doit etre illisible ! bon en résumé les cordes ne viennent pas de suite, (grippent) donc on pousse sur la clé pour verouiller le fond de la cheville tout en ajoutant de plus en plus de tension sur la corde, ((petite mouvements de pression en vrillant de plus en plus la cheville mais sans qu'elle tourne) et dès que ça bouge on lache tout, la cheville tourne et on regarde ou ça tombe en calant légèrement .

La façon d'empêcher la cheville de tourner est le moyen de doser sa rotation tout au fond , c'ets le seul point qui compte , même si la corde n'a pas fini de venir elle va le faire par le choc du marteau, pas la peine de continuer a tourner si vous pensez avoir fait sufisemment tourner le pied de la cheville , sinon recommencer a vriller la cheville cette fois ci sans pression ou peu, doser la rotation au fond seulement. La surtension de la corde, installée la première fois, va aider a mettre la cheville en place quand on la dévrille en partant dans l'autre sens (sans pousser fort, c'ets la corde qui doit mettre la cheville en place dans un vieux sommier, tirer la clé vers soi le fatigue inutilement on ne peut le fiare que sur un piano récent. en revanche on peut pousser légèrement sur la clé sens "on détend" pour vérifier que c'est bien en place


Les cordes coincent dans les sillets et agrafes, une petite trace de WD40 avec un pinceau fin ou une bouteille a aiguille permet de casser le point de rouille ) A ne faire que si il n'y a plus de poussière, le Wd 40 aime la poussière et vice versa.

certains emploient du produit au teflon, lubrifiant non gras pour les axes, c'est bien aussi..


Jamais vu qq chose d'aussi dur a expliquer que le calage !

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il y a 15 ans 11 mois #560 par combaz remi
ah le calage !

restaurateur et accordeur de piano. filage de corde sur différents types d aciers. vernis aux tampon noir .
www.piano-solo.fr tel: 01 43 08 13 58

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il y a 15 ans 11 mois #562 par Fabrice GOSSART
oups... oups... effectivement les bouquins nous parlent de tempérament, battement mais peu du calage .
La description ci dessus est complète, pas forcément compréhensible pour moi, pauvre amateur.
Mais en la relisant plusieurs fois, je pense comprendre quelques notions.
Combien de sommier de piano faudra -t il sacrifier avant de savoir caler son accord ?

J'ai l'impression que ce problème est mpoindre sur des petits pianos d'étude récent : en gros ou tourne la cheville et çà tient... en gros je dis bien.
Je rencontre les problmes de calage sur des pianos plus anciens ou rechevillés apparemment.
vrai ou pas ?

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il y a 15 ans 11 mois #563 par combaz remi
bon c'est vrai qu'a priori les piano recent "tiennent mieux" mais c'est essentielement car les chevilles sont mieux guidés.
Un ancien bien rechevillé (avec soin et reflexion) tien a merveille.
Pour bien caler , chacun a sa technique plus ou moins perso, en revanche avec deux points commun il me semble, monter au dessus de la justesse ( plus ou moins selon les personnes) et redescendre en tassant ou pas. Et le deuxiemme point essentiel et a mon sens le plus important car il ouvre la route pour les sensations de la clef, est de savoir sentir la cheville tourner dans le sommier.

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il y a 15 ans 11 mois #564 par combaz remi
c'est vrai "Ma que ! " qu'il n'y a rien de plus dur a expliquer (surtout quand on est pas deavnt un piano).
Mais accrohez vous! A coeur vaillant, rien d'impossible.

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