Bonjour !

C'est un piano qui ne pourra être remis en état de jeu sans frais importants, et n'aura de toute façon ni un toucher normal ni un son normal, c'ets une pièce de collection.

Les touches sont sans doute coincées par le gonflement des plombs, il faut essayer séparément la partie mécanique (en soulevant avec un doigt la pièce du bas qui pousse les marteaux) et les touches.

Si 'javais un piano comme ça je le laisserait dans mon salon pour décorer et essayerait de le remettre en état de jeu a moments perdus. Il y a des ressorts qui permettent aux marteaux de revenir en arrière et aux "tampons" (étouffoirs) de pousser sur les cordes pour les empêcher de sonner quand la note n'est pas jouée. Ces ressorts sont souvent cassants peut etre aussi la source des notes qui ne marchent pas.

Si votre intention est d'avoir un piano pour "vous y remettre" tout dépend du budget dont vous disposez, du temps et de votre habileté manuelle, investissement et équipement.

Il y a a bon nombre d'instruments d une excellente facture qui ont été faits dans les années 30 certains de marques peu connues mais pourtant réalisés avec une mécanique d etrès grande qualité et une structure harmonique idem. Sur ces pianos il peut etre valable de faire des frais car au final on a un piano qui a du coffre et peut être très agréable. Bon choix si vous aimez les pianos anciens et avez un budget suffisant (de type 5000 euros !)

Mais il est plus logique de rechercher un piano de grande marque Européenne (pour ne pas dire Allemand/Suisse/Autrichien) ayant une 30 aine d'années au plus, et de l'acquérir pour un petit prix puis le faire remettre en conformité, même si ce n'est fait immédiatement les travaux peuvent s'envisager dans quelques années et l'instrument remis en état de jouer en quelques jours en attendant.

De préférence un instrument ayant peu servi bien sur. Il faut se renseigner sur les marques et époques. A mon avis la discussion avec un réparateur localement permettrait d'avancer sur le projet, tous ne sont pas dans le négoce. Il faut s'y connaitre suffisamment car les prix demandés par les particuliers sont souvent irréalistes ; cependant certains comprennent très bien que l'état de l'instrument nécessitera des réparations, et savent s'ajuster en fonction.

D'autres on très bien soigné leur piano et sont contents que quelqu'un d'autre en profite lorsqu 'ils ne s'en servent plus eux mêmes.

Bonne chance.

Tout est d'origine sur votre piano, et doit le rester.
malheureusement les cordes sont cassantes, il n'est probablement déja plus accordable même a un petit diapason sans casser quelques cordes et y passer de nombreuses heures.

Un accordeur pourrait se lancer la dedans a moments perdus, pour un particulier ça n'a pas grand intérêt, car même une fois accordé et remis en état de jeu, (plus de cent heures de travail) la fragilité reste, et la tenue d'accord ne peut etre garantie, l'accordeur venait 4 fois l'année a ces époques) Entre les pièces mécaniques cassantes (bois extrêmement fragilisé par l'age) et la tenue d'accord absente, vous avez idée de ce que l'on peut faire de ces antiquités, c'est à dire pas grand chose.

J’ai eu l’occasion de fréquenter pendant une petite dizaine d’années, dans les années 70, un Erard du même modèle que celui-ci et qui appartenait à des amis. Je tiens à dire tout le bien que j’en pense encore .
Trouvé au début des années 70, il avait encore bon pieds et bon œil, même s’ il a été remplacé vers 1980 par un piano neuf (et bien moins intéressant), plus sonore, au diapason moins capricieux, et qu’un accordeur normal pouvait entretenir ; car il ne faut pas se cacher que les professionnels actuels sont aussi désarmés vis-a-vis de ces piano qu’un garagiste à qui l’on demanderait d’entretenir une De Dion Bouton.

Cet instrument avait une sonorité agréable, un peu incisive, avec une bonne égalité de la dynamique sur tout le clavier. Il était plus discret que les instruments modernes, facile à jouer piano, mais pouvant « sortir » du son. C’est pour moi un bon « piano Chopin » , qui nous rends le prélude 1 Op 28 comme le bouillonnement d’une fontaine, plutôt que celui d’un chaudron de soupe oublié sur le feu (pour les instruments contemporains…) L’Erard de Rubato me le rappelle.
Ce modèle ne doit pas être très rare : depuis 2005 j’en ai vu passer deux (pas très brillants) sur Ebay. Il serait donc possible d’en trouver un à cannibaliser. Pour ma part, je me laisserais bien tenter par un de ces instruments (dont je pense qu’il démontre qu’un cadrenbois bien traité peut avoir la durée de vie d’un Stradivarius), si je n’avais une retraite microscopique et quatre étages à grimper.

Nous l’avions trouvé après une longue période d’inactivité, dans un état meilleur que celui de Lap1 : tous ses marteaux et ses étouffoirs (avec des ressorts corrects), un modérateur (pédale douce) en bon état, pas de problèmes de lanières , clavier « propre » : à niveau, sans touches bloquées, feutres corrects, et bien entendu une table fendue (fentes de retrait, sans décollement ).Je rappelle ici un jugement de D. Magne, quelque part dans son bouquin : « Fréquent et bénin ». Du côté des cordes, nous n’avons eu aucun problème. Marteaux et échappements n’ont jamais été retouchés
Malgré son grand âge, ce piano avait un sommier impeccable : très ferme et sans point dur. En conséquence sans doute, il tenait très bien l’accord, à la manière d’un cardrenbois : chaque année, à l’anniversaire de son premier accord, il était au ton. Entretemps, il naviguait en fonction des conditions atmosphériques, en restant juste par rapport à lui-même, sauf variations brutales du temps, qui m’obligeaient à restaurer quelques unissons. La solution moderne à ce problème s’appelle le contrôle de l’hygrométrie. Je pense qu’il était en 440hz – je n’ai plus de certitude à cet égard.-

Je me souviens que, pour redonner un peu de « gonflant » aux étouffoirs des cordes blanches, nous les avons piqués avec une épingle de bureau, dans le sens du feutre, en faisant bien attention à ne pas endommager les fibres.
Tous les pivots des marteau étaient paresseux, voire franchement collés. Comme nous ne savions pas repivoter les axes, nous avons opéré comme suit :
La platine du marteau a été serrée sans dureté, puis desserrée légèrement, jusqu’à ce que le marteau tourne bien, mais pas plus . Attention : le marteau ne doit surtout pas prendre de jeu latéral !. Comme le bois de la noix est excellent, nous sommes arrivés à un fonctionnement stable au bout de quelques mois de surveillance.

J’aimerais que le Piano de Lap1 puisse lui donner tout le plaisir que cet instrument nous a donné en son temps, bien qu’il y ait beaucoup de travail à faire. Il semble qu’il ait été agressé par le contenu d' un vase de fleurs, qui a fait se décoller étouffoirs et modérateur .

Depuis 1970 il s'est écoulé 40 ans et ces vieux erard sont a bout de souffle, il reste néanmoins quelques exemplaires en état de fonctionnement satifaisant. piano a jouer sans brutalité les manches fin en cedre sont extremement fragiles.

Bonsoir à tous,

Merci pour vos réponses !

Je suis en réflexion... mon cœur balance...

Certaines vérités sont incontournables et la facilité serait de prendre un instrument en bon état, voir en location... mais j'ai de la patience et de la volonté... cela ne sera peut-être pas suffisant...

Pour m'occuper en attendant que mon choix soit établi, j'ai sorti la mécanique, tout nettoyer au compresseur, chiffon, patience... sorti qques outils, resserrer ce qui ne l'était plus, remis en place certaines pièces qui se promenaient, fabriqué qques ressorts pour remplacer les 5 qui étaient cassés et des mouches qui vont sous les touches, dégraisser, nourrir et lustrer les bois... bref, qques bricoles pour un résultat surprenant : sortir quelques notes de ce bel instrument !!!

Totalement désaccordé, certes, mais pas encore totalement mort !

Toutes les touches sont fonctionnelles à présent et ce fut un moment émouvant de pouvoir le constater !!

Je fais actuellement le tour de ce qui devrait être changé (ce qui lui ferait perdre toute éventuelle valeur marchande, mais bon, j'y pense tout de même). Mon soucis est de chiffrés les choses (feutre d'étouffoir, tête de marteau, ressorts, plombs, éventuellement corde(s), différents feutres). Clairement, si un professionnel devait mettre le nez là dedans, la facture serait en béton armé vu les heures que j'y ai déjà passé moi-même !!!

Sur le web, cela n'est pas chose facile de trouver des chiffres pour les pièces. Soit les prix ne sont pas affichés, soit mon piano est trop ancien pour que les pièces soient encore fabriquées, soit il s'agit de site dans une langue que je ne maitrise pas au niveau technique............

Soit !
J'aimerais tenter de l'accorder moi-même, mais de tout ce que j'ai pu bricoler jusque là, c'est bien la chose que je crains le plus ! Entre la technique que je ne maitrise pas et les cordes qui peuvent se briser........ Demander cela à un pro me semble impossible. Qu'en pensez-vous ? Y a-t'il un geste à faire pour entretenir les cordes avant d'y toucher pour éviter au mieux les mauvaises surprises ?

Enfin voilà une petite partie de l'aventure dont je tenais à vous faire part et encore des questions !

Très bonne soirée à tous et à très bientôt !!

Bonsoir,

il 'y a pas de pièces il faut regarnir et fabriquer les pièces manquantes (on peut parfois récupérer quelque pièce chez Manceaux, a Paris ou sur une épave, mais ce n'est pas courant ).

Les plombs seuls peuvent se trouver du moins qq chose d'approchant.

Tu as testé quelques coups de fil auprès des restaurateurs de ton secteur (ça n'engage a rien) ?

Mais c'est clair que ce n'est pas raisonnable de faire restaurer , peut etr etrouveras tu de l'aide pour quelque fourniture et une visite avec un avis éclairé ?

pour les cordes, elles cassent aux coudes ou a la sortie de la cheville, et même en les détendant, il faut avoir un bon coup de main , mais la tension est faible alors si elles ne sont pas très oxydées c'est tentable (par un accordeur).

J'ai dit tentable, pas rentable !!!

Merci Dieff pour le témoignage. C'est sur que lorsqu'un instrument de cette époque est jouable, ca fait quelque chose.