Rénover un piano H. Klein 1902

J'ai entrepris hier le réglage des étouffoirs, si l'on n'y prends pas garde, la baïonnette appuie sur le système à échapement du marteau et sans le soulever, exerce une pression importante rendant totalement inefficace l'étouffoir. Bien réglé, l'efficacité est réelle mais toute relative car le son est étouffé très haut sur la corde et laisse alors une vibration rémanente très atténuée de la note mais cela ajoute une certaine brillance qui n'est pas sans charme à condition d'aimer ...

Je présente mes excuses: J'aurais du regarder les photos du Klein.
J'ai gardé la mémoire d'une mécanique à baïonnette avec pivot en bas de la tige et deux écrous de réglage : un au dessus (rappel) et un en dessous (décollement) de l'étouffoir. Si l'on vissait trop l'écrou supérieur (de rappel de l'étouffoir), le mécanisme du marteau finissait par être suspendu à la tringle, au lieu de reposer sur la touche.

Comme le dit Mr Condette, dans le cas du Klein, c'est impossible.

Bonjour Didier.

Qu'entends-tu par "réglage des étouffoirs"? Je n'ai décelé aucun élément variable (oblong, vis ou autre).

La baïonnette possède sur sa partie supérieure un pas de vis avec un contre-écrou en bois en contact avec la bascule d'étouffoir. C'est cette vis qui permet le réglage mais attention de bien dégripper la vis si elle coince dans le bois, sinon c'est la rupture assurée du pas de vis (ça m'est arrivé sur une baïonnette).

Donc, dégager la baïonnette sur la partie inférieure (tige de prolonge sur le chevalet) et la laisser pendante à coté du chevalet, si le feutre inférieur est en dessous du chevalet, un réglage est à faire.
Desserrer le contre-écrou de la partie supérieure de la tige de prolonge puis tenter de faire jouer le pas de vis dans la fourche de la bascule d'étouffoir pour le dégripper doucement en tournant à gauche et à droite la tige de prolonge. Ensuite, régler en vissant puis revisser le contre écrou en bois et remettre en place la tige dans le chevalet.

Voir les baïonnettes sur la photo 16 www.cig.canon-europe.com/p?p=AxupHv848kE&t=1sj

Le problème des étouffoirs étant en partie réglé et la tige de prolonge cassée étant réparée, je me suis penché sur la partie clavier (casimirs et draps de mortaise).
Après presque 1 mois dans le salon à 20°C, le diapason est descendu d'un petit quart de ton (40 centièmes en moyenne). J'ai ré-accordé en C.HA.S. à 10 centièmes au dessus du 440 (442,6). Le piano sonne agréablement pour un droit même si l'inharmonicité est sensible sur les cordes filées les plus graves.

Voilà, après un passage rue Pascal, j'ai toutes les fournitures qu'il faut pour continuer la restauration du clavier. Même l'ivoire de remplacement pour ma touche de sol (c'était inespéré).

Je vais donc m'y remettre dès que possible.

Comme j'ai eu un cours instant pendant le week-end, j'ai remplacé les mouches mitées (car les mites mangent les mouches ) par du drap et du casimir tout neuf. au final, ça ne se voit pas mais le clavier semble plus "moëlleux", pour ce qui est du "peaufinage" de la hauteau des touches, il me faudra un peu plus de temps.