Post scriptum:
Sur les droits, un vrai una corda n'est possible qu'avec les mécaniques à baïonnettes. Toute la mécanique des marteaux est fixée sur une seule traverse qu'il suffit de déplacer latéralement. Les étouffoirs sont fixés sur la planche supérieure du bâti, et c'est la souplesse latérale de la tringlerie qui permet d'absorber le déplacement de la mécanique.
Avec la mécanique à lames, étouffoirs et marteaux sont fixés sur la même barre, ce qui rend impossible de la déplacer, d'où l'usage des modérateurs et plus tard le rapprochement des têtes des marteaux.
C'est probablement cette capacité à l'una corda qui a assuré la longévité de cette mécanique, sans compter : l'habitude , probablement une gestion différente de la sonorité, et le gout. Alors que je déblatérais contre cette mécanique - il y a une quarantaine d'années - on m'a répondu que cela pouvait bien être une option de l'esthétique du temps.
Que peut on faire sans toucher au principe ?
Peut être regonfler le feutre des étouffoirs, s'il s'agit de la matière vaporeuse que l'on trouvait sur les vieux Pleyels : Piquer avec une aiguille fine en faisant attention aux fibres.
En tous cas, revisser les écrous supérieurs de la tringlerie pour que les étouffoirs supportent le maximum de poids, sans toutefois soulever les marteaux (!)- Les écrous inférieurs règlent le décollement des étouffoirs.
J'ai toutefois rencontré il y a moins d'un an un Blütner à cordes obliques et cadre plein - meuble verni couleur palissandre (abimé), jadis commercialisé par Labrousse. Il avait de beaux restes, et une mécanique à baïonnettes qui étouffait remarquablement bien.
Je me demande, après le coup d'œil succinct que j'ai pu lui donner :
- s'il n'était pas équipé de feutres "modernes", plus ferme que le truc mollasson qui pouvait s'écarter des pointes du sillet sans être retravaillé,
- si la tringlerie n'était pas plus lourde et plus robuste, ce qui permets de charger plus les étouffoirs.
Sans vouloir importuner un possesseur éventuel…
Cordialement
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