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Authentique piano droit C. BECHSTEIN en miettes
- Alain de Rhode
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il y a 10 ans 3 mois #5278
par Alain de Rhode
Authentique piano droit C. BECHSTEIN en miettes a été créé par Alain de Rhode
B)Chers amis amateurs du piano,
Je voudrais vous faire part d'une mésaventure qui m'est arrivée ce samedi 30 août 2014.
AVERTISSEMENT : Ne voyez, dans ce qui suit, aucune connotation raciste, xénophobe ou antisémite... Il est capital que vous en teniez compte.
Pour que vous puissiez me resituer, mon nom est Alain de Rhode, je suis non voyant et exerce le métier merveilleux et ô combien passionnant d'art qu'est celui d'accordeur de pianos en Belgique exerçant mon métier en Région Bruxelloise, dans les provinces du Brabant Wallon ainsi que dans le Sud du Brabant Flamand.
A présent, je tenais à partager avec vous, un après-midi dès plus mauvais, depuis le début de ma carrière, en 1992.
J'ai été amené hier à accorder un vieux piano authentique de la précieuse marque C. Bechstein.
C'est du moins ce qui m'avait été demandé de faire par téléphone.
C'était dans le quartier européen, et malheureusement, se tenait un sommet extraordinaire des 28 états membres de la Communauté Européenne.
Vous pouvez imaginer ce que cela signifie en terme de densité de trafic automobile, chose qui n'est, en temps normal, déjà pas des plus aisée, dans notre capitale belge qualifiée de capitale la plus embouteillée d'Europe.
Bref, après un temps considérable qu'il nous a fallu, mon collègue technicien régleur et réparateur de mécaniques de pianos et moi avant de trouver de quoi stationner, nous arrivons enfin chez notre cliente.
Cette dame, âgée d'une trentaine d'années tout au plus, nous conduit très aimablement vers son C. Bechstein droit.
Il s'agissait d'un instrument ancien, à l'esthétique raffinée, comportant des moulures, un magnifique pupitre sculpté, dont le numéro de série était : 105 408, (pour celles et ceux d'entre vous qui voudriez faire une recherche sur les C. Bechstein dont les numéros de série commencent par les 3 chiffres "105".
Ce "chef d'œuvre" venait de Roumanie, où notre cliente avait grandi, qu'elle possédait depuis l'enfance et dont elle ne voulait se séparer pour rien au monde, nous a-t-elle expliqué.
Et de poursuivre : "Nous sommes d'origine roumaine", (sans précision de quelle confession), "et nous sommes venus en Belgique afin de fonder une école privée de piano". "Tous les membres de ma famille sont pianistes et nous nous efforçons de propager et de transmettre notre passion pour cet instrument".
Et de nous demander de "refaire sonner son bijou le mieux possible".
Avant même d'avoir ouvert le piano, j'ai voulu me rendre compte de la sonorité ainsi que de la précision du toucher de "ce petit protégé".
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me rendis compte que plusieurs étouffoirs ne remplissaient plus leur rôle du tout, que certaines touches ne remontaient plus, que d'autres ne s'enfonçaient guère mieux, et j'en passe.
Après démontage des panneaux, c'était un spectacle de désolation qui s'offrit à nous.
Les cordes d'origine étaient carrément toutes rouillées, certaines touches étaient fendues les marteaux étaient carrés, donc complètement déformés par le long usage et j'e pourrais continuer, tant la liste était longue.
Je proposé alors à notre aimable cliente de venir observer tout ça.
Lorsque mon collègue tenta de démonter la mécanique, (tant qu'elle se trouvait à sa place, ça tenait encore un peu), au moment de l'extraction soigneuse et méticuleuse, tout est tombé en ruine.
Tout était desserré, les éléments tombaient les uns après les autres, ce qui a déjà nécessité une bonne heure de travail afin de rassembler ce qui pouvait encore l'être.
Quant aux lanières de rappel, elles étaient dans un état de décomposition plus qu'avancé; (pour ne pas dire qu'elles tombaient carrément en un amas de "farine").
Ce spectacle indescriptible s'est déroulé devant les yeux de la propriétaire de l'instrument.
Nous avons alors proposé à cette dame de reprendre la mécanique en atelier, afin de remettre en état ce qui pouvait encore l'être mais, sans la moindre seconde pour y réfléchir, "ce n'était même pas envisageable, pour des raisons de budget".
Après un difficile remontage de la mécanique au sein de l'instrument, il m'a été demandé de tenter d'accorder du mieux que je le pouvais. J'ai accepté bien volontiers; J'ai donc pris mon diapason, ai mesuré la fréquence du "la" 440 avec la première corde du "la" du milieu du clavier... et là, je me suis rendu compte que cette corde était un demi-ton plus bas. Je l'ai fait en présence de la "prof de piano"; cette dernière a bien du se rendre à l'évidence. En suite, je me suis employé à mesurer tous les autres "la", comme vous l'imaginez, plus j'allais vers le registre aigu, moins les fréquences étaient hautes; ce fut, comme prévu, ce à quoi je m'attendais, sur le "la" de l'avant-dernière octave, on en était déjà bien un ton trop bas.
en plaçant ma clé sur la première cheville à retendre, je me suis trouvé dans le cas régulier et typique, j'avais fait fait descendre cette corde d''une tierce majeure.
Arrivé à ce stade, j'entrepris d'appeler, tout en branchant le haut-parleur de mon portable, le distributeur exclusif de la marque C. Bechstein pour la Belgique.
Après lui avoir communiqué le numéro de série, il a daté ce piano de 1912 : (102 ans d'âge donc). Après avoir décrit tout ce que je viens de vous expliquer ci-dessus, cet expert a déclaré : "Monsieur de Rhode et Madame, la seule chose que je vous conseille de faire, c'est de jeter l'instrument", ajoutant même : "nous ne reprenons même plus ce genre d'instruments, ne serait-ce que pour des pièces".
Je remerciai donc mon expert qui avait bien voulu m'accorder quelques minutes de son précieux temps, le saluai et m'adressai à ma cliente qui avait, soi-disant le meilleur piano du monde, qu'il n'y avait plus rien que nous puissions faire de plus à son service.
Vint alors le moment de demander notre rétribution pour les 2 heures passées chez elle à tout essayer vainement.
Là, le ton s'est mis à monter :
"Quoi ? je dois vous payer alors que vous n'avez rien fait !"
Je lui répondis qu'il était normal que tout travail méritait salaire et qu'avant d'arriver chez elle, cela nous avait déjà prix près d'une heure, qu'il en serait sans nul doute de même avant notre retour en plus des deux heures et des poussières passées à travailler sur son instrument "si exceptionnel".
Après quelques longues minutes de tergiversations, elle finit par accepter de nous payer (à contre cœur) toutefois.
Le moment était venu de prendre congé, de rejoindre, chargés de tout notre matériel, la voiture et de reprendre la route du retour.
Aussitôt avions-nous démarré que mon portable se mit à retentir.
C'était la mère de notre cliente qui protestait, sans accepter le moindre dialogue, contre le fait que "nous avions roulé, arnaqué, escroqué sa pauvre fille"
A maintes reprises, j’ai demandé à cette femme de me laisser lui expliquer ce qui s’était passé. Rien à faire,
Elle ne voulut pas me laisser parler.
Je décidai alors de raccrocher. Même pas 30 secondes plus tard, la sonnerie de mon portable se remit à retentir. Comme vous l’imaginez, c’était à nouveau la mère de notre cliente qui élevait le ton en me disant : « Monsieur, moi, je m’y connais très bien en piano et on ne me la fait pas » et de persister en criant : « J’ai 55 ans, possède beaucoup d’expérience en la matière ! êtes vous vraiment accordeur, oui ou non ! »
Je lui répondis qu’effectivement, je l’étais, que j’avais le diplôme requis pour cela et de nombreuses années de pratique derrière mois.
Elle n’a rien voulu entendre et se mit, une nouvelle fois encore à m’insulter.
Cette fois encore, je lui ai répondu que si elle ne voulait pas me laisser terminer de m’expliquer, j’allais à nouveau raccrocher. Elle n’eut de cesse de hurler de plus en plus fort et donc comme prévu, je coupai la communication.
Un troisième appel s’en suivit. Et là, il s’agissait réellement de menaces :
« Monsieur, je vous ordonne d’aller rembourser ma fille, sans quoi, je déposerai une plaintte contre vous à la police et vous assignerai en justice !» Je raccrochai pour la troisième fois par ce que là, j’estimai que cela tournait carrément au ridicule.
Je suis curieux de savoir ce que la police et les tribunaux feraient comme cas d’un tel « litige » pour 100 € toutes taxes comprises et frais de déplacement inclus !
Conclusion :
Je ne le répèterai jamais assez, un piano n’est pas éternel, ne peut en aucune manière être déménagé par des transporteurs non spécialisés et que les entretiens réguliers ne peuvent jamais être négligés.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’attente de lire vos réactions,
Très sincèrement et musicalement,
Alain de Rhode.
Tél (de l’étranger) : 0032 477 36 10 81
Tél (depuis la Belgique : 0477 36 10 81
Adresse e-mail :
alainderhode@gmail.com
Ps : pour plus d’informations sur l’histoire des pianos Bechstein :
www.pianosesther.be/Bechstein.htm
(La maison Esther à Liège que je remercie au passage pour leurs compétences et l’extrême fiabilité des conseils si professionnels accessibles à tous).
Je voudrais vous faire part d'une mésaventure qui m'est arrivée ce samedi 30 août 2014.
AVERTISSEMENT : Ne voyez, dans ce qui suit, aucune connotation raciste, xénophobe ou antisémite... Il est capital que vous en teniez compte.
Pour que vous puissiez me resituer, mon nom est Alain de Rhode, je suis non voyant et exerce le métier merveilleux et ô combien passionnant d'art qu'est celui d'accordeur de pianos en Belgique exerçant mon métier en Région Bruxelloise, dans les provinces du Brabant Wallon ainsi que dans le Sud du Brabant Flamand.
A présent, je tenais à partager avec vous, un après-midi dès plus mauvais, depuis le début de ma carrière, en 1992.
J'ai été amené hier à accorder un vieux piano authentique de la précieuse marque C. Bechstein.
C'est du moins ce qui m'avait été demandé de faire par téléphone.
C'était dans le quartier européen, et malheureusement, se tenait un sommet extraordinaire des 28 états membres de la Communauté Européenne.
Vous pouvez imaginer ce que cela signifie en terme de densité de trafic automobile, chose qui n'est, en temps normal, déjà pas des plus aisée, dans notre capitale belge qualifiée de capitale la plus embouteillée d'Europe.
Bref, après un temps considérable qu'il nous a fallu, mon collègue technicien régleur et réparateur de mécaniques de pianos et moi avant de trouver de quoi stationner, nous arrivons enfin chez notre cliente.
Cette dame, âgée d'une trentaine d'années tout au plus, nous conduit très aimablement vers son C. Bechstein droit.
Il s'agissait d'un instrument ancien, à l'esthétique raffinée, comportant des moulures, un magnifique pupitre sculpté, dont le numéro de série était : 105 408, (pour celles et ceux d'entre vous qui voudriez faire une recherche sur les C. Bechstein dont les numéros de série commencent par les 3 chiffres "105".
Ce "chef d'œuvre" venait de Roumanie, où notre cliente avait grandi, qu'elle possédait depuis l'enfance et dont elle ne voulait se séparer pour rien au monde, nous a-t-elle expliqué.
Et de poursuivre : "Nous sommes d'origine roumaine", (sans précision de quelle confession), "et nous sommes venus en Belgique afin de fonder une école privée de piano". "Tous les membres de ma famille sont pianistes et nous nous efforçons de propager et de transmettre notre passion pour cet instrument".
Et de nous demander de "refaire sonner son bijou le mieux possible".
Avant même d'avoir ouvert le piano, j'ai voulu me rendre compte de la sonorité ainsi que de la précision du toucher de "ce petit protégé".
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me rendis compte que plusieurs étouffoirs ne remplissaient plus leur rôle du tout, que certaines touches ne remontaient plus, que d'autres ne s'enfonçaient guère mieux, et j'en passe.
Après démontage des panneaux, c'était un spectacle de désolation qui s'offrit à nous.
Les cordes d'origine étaient carrément toutes rouillées, certaines touches étaient fendues les marteaux étaient carrés, donc complètement déformés par le long usage et j'e pourrais continuer, tant la liste était longue.
Je proposé alors à notre aimable cliente de venir observer tout ça.
Lorsque mon collègue tenta de démonter la mécanique, (tant qu'elle se trouvait à sa place, ça tenait encore un peu), au moment de l'extraction soigneuse et méticuleuse, tout est tombé en ruine.
Tout était desserré, les éléments tombaient les uns après les autres, ce qui a déjà nécessité une bonne heure de travail afin de rassembler ce qui pouvait encore l'être.
Quant aux lanières de rappel, elles étaient dans un état de décomposition plus qu'avancé; (pour ne pas dire qu'elles tombaient carrément en un amas de "farine").
Ce spectacle indescriptible s'est déroulé devant les yeux de la propriétaire de l'instrument.
Nous avons alors proposé à cette dame de reprendre la mécanique en atelier, afin de remettre en état ce qui pouvait encore l'être mais, sans la moindre seconde pour y réfléchir, "ce n'était même pas envisageable, pour des raisons de budget".
Après un difficile remontage de la mécanique au sein de l'instrument, il m'a été demandé de tenter d'accorder du mieux que je le pouvais. J'ai accepté bien volontiers; J'ai donc pris mon diapason, ai mesuré la fréquence du "la" 440 avec la première corde du "la" du milieu du clavier... et là, je me suis rendu compte que cette corde était un demi-ton plus bas. Je l'ai fait en présence de la "prof de piano"; cette dernière a bien du se rendre à l'évidence. En suite, je me suis employé à mesurer tous les autres "la", comme vous l'imaginez, plus j'allais vers le registre aigu, moins les fréquences étaient hautes; ce fut, comme prévu, ce à quoi je m'attendais, sur le "la" de l'avant-dernière octave, on en était déjà bien un ton trop bas.
en plaçant ma clé sur la première cheville à retendre, je me suis trouvé dans le cas régulier et typique, j'avais fait fait descendre cette corde d''une tierce majeure.
Arrivé à ce stade, j'entrepris d'appeler, tout en branchant le haut-parleur de mon portable, le distributeur exclusif de la marque C. Bechstein pour la Belgique.
Après lui avoir communiqué le numéro de série, il a daté ce piano de 1912 : (102 ans d'âge donc). Après avoir décrit tout ce que je viens de vous expliquer ci-dessus, cet expert a déclaré : "Monsieur de Rhode et Madame, la seule chose que je vous conseille de faire, c'est de jeter l'instrument", ajoutant même : "nous ne reprenons même plus ce genre d'instruments, ne serait-ce que pour des pièces".
Je remerciai donc mon expert qui avait bien voulu m'accorder quelques minutes de son précieux temps, le saluai et m'adressai à ma cliente qui avait, soi-disant le meilleur piano du monde, qu'il n'y avait plus rien que nous puissions faire de plus à son service.
Vint alors le moment de demander notre rétribution pour les 2 heures passées chez elle à tout essayer vainement.
Là, le ton s'est mis à monter :
"Quoi ? je dois vous payer alors que vous n'avez rien fait !"
Je lui répondis qu'il était normal que tout travail méritait salaire et qu'avant d'arriver chez elle, cela nous avait déjà prix près d'une heure, qu'il en serait sans nul doute de même avant notre retour en plus des deux heures et des poussières passées à travailler sur son instrument "si exceptionnel".
Après quelques longues minutes de tergiversations, elle finit par accepter de nous payer (à contre cœur) toutefois.
Le moment était venu de prendre congé, de rejoindre, chargés de tout notre matériel, la voiture et de reprendre la route du retour.
Aussitôt avions-nous démarré que mon portable se mit à retentir.
C'était la mère de notre cliente qui protestait, sans accepter le moindre dialogue, contre le fait que "nous avions roulé, arnaqué, escroqué sa pauvre fille"
A maintes reprises, j’ai demandé à cette femme de me laisser lui expliquer ce qui s’était passé. Rien à faire,
Elle ne voulut pas me laisser parler.
Je décidai alors de raccrocher. Même pas 30 secondes plus tard, la sonnerie de mon portable se remit à retentir. Comme vous l’imaginez, c’était à nouveau la mère de notre cliente qui élevait le ton en me disant : « Monsieur, moi, je m’y connais très bien en piano et on ne me la fait pas » et de persister en criant : « J’ai 55 ans, possède beaucoup d’expérience en la matière ! êtes vous vraiment accordeur, oui ou non ! »
Je lui répondis qu’effectivement, je l’étais, que j’avais le diplôme requis pour cela et de nombreuses années de pratique derrière mois.
Elle n’a rien voulu entendre et se mit, une nouvelle fois encore à m’insulter.
Cette fois encore, je lui ai répondu que si elle ne voulait pas me laisser terminer de m’expliquer, j’allais à nouveau raccrocher. Elle n’eut de cesse de hurler de plus en plus fort et donc comme prévu, je coupai la communication.
Un troisième appel s’en suivit. Et là, il s’agissait réellement de menaces :
« Monsieur, je vous ordonne d’aller rembourser ma fille, sans quoi, je déposerai une plaintte contre vous à la police et vous assignerai en justice !» Je raccrochai pour la troisième fois par ce que là, j’estimai que cela tournait carrément au ridicule.
Je suis curieux de savoir ce que la police et les tribunaux feraient comme cas d’un tel « litige » pour 100 € toutes taxes comprises et frais de déplacement inclus !
Conclusion :
Je ne le répèterai jamais assez, un piano n’est pas éternel, ne peut en aucune manière être déménagé par des transporteurs non spécialisés et que les entretiens réguliers ne peuvent jamais être négligés.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’attente de lire vos réactions,
Très sincèrement et musicalement,
Alain de Rhode.
Tél (de l’étranger) : 0032 477 36 10 81
Tél (depuis la Belgique : 0477 36 10 81
Adresse e-mail :
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Ps : pour plus d’informations sur l’histoire des pianos Bechstein :
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