- Messages : 2
- Remerciements reçus 0
Bonjour!
- Ta
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Nouveau membre
-
Moins
Plus d'informations
il y a 13 ans 3 mois - il y a 13 ans 3 mois #4159
par Ta
Bonjour.
je suis novice dans tout ce qui concerne les pianos, l'ébénisterie, mais j'ai toujours voulu en avoir un, un vrai piano acoustique. (j'ai un peu appris sur un piano numérique). Donc après en avoir reçu un en don la semaine dernière, j'ai un peu lu dans différents sites et livres (notamment le Reblitz), et le sujet m'intéresse de plus en plus.
Mais bon j'ai vite déchanté, car d'après ce que j'ai lu, ce n'est pas vraiment un piano dans son meilleur état que j'ai là. C'est pourquoi je me suis inscrite sur ce forum pour vous demander votre avis, et j'espère pouvoir quelque chose de bien, à défaut correct.
Il s'agit d'un Gaveau Paris modèle n°2 (n°28562 année 1896-97). Cadre en bois, cordes obliques, 85 touches. l'aspect extérieur est plutôt agréable à voir mais nécessitera une retouches (traces d’accrocs et surtout de rayures). Les touches sont un peu jaunies.
Au niveau de la mécanique elle semble fonctionner correctement. Pas de marteau manquant. Mais les feutres et les étouffoirs ont une drôle de couleur.
Je ne saurais pas vraiment dire si les chevilles sont oxydées, mais on retrouve des traces sur les cordes, en particulier sur la partie basse et aussi sur les points d'accroche.
Mais le moins bon selon moi reste l'ébénisterie. Tout d'abord il s'agit d'un cadre en bois donc moins solide. Le sommier présente des fissure autour de certaines chevilles (en particulier dans les médiums).
La table d'harmonie présente des fissures d'environ 10cm de longueur à l'intérieur et l'extérieur (2 de chaque côté). Le barrage est plutôt costaud, mais j'ai du mal à bien voir s'il est bien fixé à la table.
A l'intérieur la table d'harmonie bien collée au bord droit, mais je suspecte des fuites au niveau du bord gauche (bordure du bois un peu élimée). Sinon j'ai vérifié que la table garde une cambrure, mais je ne sais pas si elle est suffisante (elle semble plutôt légère).
Ce que je crains surtout c'est que le piano ne soit plus capable de tenir l'accord.
Enfin au niveau de la sonorité il ne sonne pas trop faux, mais avec un certain écho (lié à la table?). J'aime beaucoup la sonorité des aiguës qui sonnent très clairs et vifs. Quand aux graves ils me font penser aux barytons. Mais j'ai 2 ensembles de 3 notes qui sonnent très bizarrement et de manière désaccordée par rapport au reste (au niveau de la 37 et 43e touche), alors que pas de souci apparent au niveau de la cheville, de la corde ou de la mécanique.
Merci d'avance pour vos avis. (et aussi d'avoir eu le courage de me lire jusqu'au bout
J'ai fait des photos que j'ai posté sur:
flickr.com/gp/74182229@N05/pJakiS/
je suis novice dans tout ce qui concerne les pianos, l'ébénisterie, mais j'ai toujours voulu en avoir un, un vrai piano acoustique. (j'ai un peu appris sur un piano numérique). Donc après en avoir reçu un en don la semaine dernière, j'ai un peu lu dans différents sites et livres (notamment le Reblitz), et le sujet m'intéresse de plus en plus.
Mais bon j'ai vite déchanté, car d'après ce que j'ai lu, ce n'est pas vraiment un piano dans son meilleur état que j'ai là. C'est pourquoi je me suis inscrite sur ce forum pour vous demander votre avis, et j'espère pouvoir quelque chose de bien, à défaut correct.
Il s'agit d'un Gaveau Paris modèle n°2 (n°28562 année 1896-97). Cadre en bois, cordes obliques, 85 touches. l'aspect extérieur est plutôt agréable à voir mais nécessitera une retouches (traces d’accrocs et surtout de rayures). Les touches sont un peu jaunies.
Au niveau de la mécanique elle semble fonctionner correctement. Pas de marteau manquant. Mais les feutres et les étouffoirs ont une drôle de couleur.
Je ne saurais pas vraiment dire si les chevilles sont oxydées, mais on retrouve des traces sur les cordes, en particulier sur la partie basse et aussi sur les points d'accroche.
Mais le moins bon selon moi reste l'ébénisterie. Tout d'abord il s'agit d'un cadre en bois donc moins solide. Le sommier présente des fissure autour de certaines chevilles (en particulier dans les médiums).
La table d'harmonie présente des fissures d'environ 10cm de longueur à l'intérieur et l'extérieur (2 de chaque côté). Le barrage est plutôt costaud, mais j'ai du mal à bien voir s'il est bien fixé à la table.
A l'intérieur la table d'harmonie bien collée au bord droit, mais je suspecte des fuites au niveau du bord gauche (bordure du bois un peu élimée). Sinon j'ai vérifié que la table garde une cambrure, mais je ne sais pas si elle est suffisante (elle semble plutôt légère).
Ce que je crains surtout c'est que le piano ne soit plus capable de tenir l'accord.
Enfin au niveau de la sonorité il ne sonne pas trop faux, mais avec un certain écho (lié à la table?). J'aime beaucoup la sonorité des aiguës qui sonnent très clairs et vifs. Quand aux graves ils me font penser aux barytons. Mais j'ai 2 ensembles de 3 notes qui sonnent très bizarrement et de manière désaccordée par rapport au reste (au niveau de la 37 et 43e touche), alors que pas de souci apparent au niveau de la cheville, de la corde ou de la mécanique.
Merci d'avance pour vos avis. (et aussi d'avoir eu le courage de me lire jusqu'au bout

J'ai fait des photos que j'ai posté sur:
flickr.com/gp/74182229@N05/pJakiS/
Dernière édition: il y a 13 ans 3 mois par Ta.
Connexion pour participer à la conversation.
- xavier91
-
- Hors Ligne
- Admin
-
il y a 13 ans 3 mois - il y a 13 ans 3 mois #4160
par xavier91
Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931
Réponse de xavier91 sur le sujet Re: Bonjour!
Bonjour, bienvenue.
Le piano présente quand même bien : les marteaux sont bien alignés, peu marqués. Il a l'air d'être complet. Le clavier a l'air d'être bien droit et régulier, pour le peu que l'on voit. Les tâches sur les feutre et sur le vernis montrent qu'à un moment il a pris l'humidité, style stockage dans un garage?
Les fissures dans le sommiers sont courtes. Peut-être ne sont-elles pas profondes.
La table harmonie fendue, c'est de bonne guerre sur un piano de cet âge, c'est loin d'être le plus inquiétant.
Sortez la mécanique, nettoyez-le jusqu'au bout. Puis tentez de l'accorder. En ce qui concerne les parties accordées, à quel diapason est-il?
Le piano présente quand même bien : les marteaux sont bien alignés, peu marqués. Il a l'air d'être complet. Le clavier a l'air d'être bien droit et régulier, pour le peu que l'on voit. Les tâches sur les feutre et sur le vernis montrent qu'à un moment il a pris l'humidité, style stockage dans un garage?
Les fissures dans le sommiers sont courtes. Peut-être ne sont-elles pas profondes.
La table harmonie fendue, c'est de bonne guerre sur un piano de cet âge, c'est loin d'être le plus inquiétant.
Sortez la mécanique, nettoyez-le jusqu'au bout. Puis tentez de l'accorder. En ce qui concerne les parties accordées, à quel diapason est-il?
Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931
Dernière édition: il y a 13 ans 3 mois par xavier91.
Connexion pour participer à la conversation.
- Ta
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Nouveau membre
-
Moins
Plus d'informations
- Messages : 2
- Remerciements reçus 0
il y a 13 ans 3 mois - il y a 13 ans 3 mois #4161
par Ta
Réponse de Ta sur le sujet Re: Bonjour!
Bonjour,
Je n'ai pas pu avoir l'historique du piano, mais l'ancienne propriétaire l'a acheté à un particulier qui lui même ne s'en servait pas. Le piano n'a donc pas été utilisé ni accordé depuis un moment je pense.
Il semblerai qu'il a été restauré en juin 1969, car la personne a laissé son nom sur la 1e touche.
J'ai déjà dépoussiéré une bonne partie, mais je vais essayé de le nettoyer à fond ce we même si je n'ai pas encore trouvé comment sortir la mécanique.
Pour ce qui est de l'accord, est ce qu'il faudrait que je l'accorde un peu plus bas compte tenu du sommier et de la différence de diapason de référence à la fin du 19e?
De plus comment pourrais je savoir si les fissures du sommier sont profondes ou non?
Il me tarde de lire le chapitre 6 et 7 sur la théorie et la pratique de l'accord (une première pour moi
)
J'ai aussi remarqué que les touches faisaient beaucoup de bruit en remontant une fois appuyées. (bruits de frottement et de mécanique) Est ce normal, ou il y aurait il un moyen d'améliorer cela?
merci pour vos réponse!
Je n'ai pas pu avoir l'historique du piano, mais l'ancienne propriétaire l'a acheté à un particulier qui lui même ne s'en servait pas. Le piano n'a donc pas été utilisé ni accordé depuis un moment je pense.
Il semblerai qu'il a été restauré en juin 1969, car la personne a laissé son nom sur la 1e touche.
J'ai déjà dépoussiéré une bonne partie, mais je vais essayé de le nettoyer à fond ce we même si je n'ai pas encore trouvé comment sortir la mécanique.
Pour ce qui est de l'accord, est ce qu'il faudrait que je l'accorde un peu plus bas compte tenu du sommier et de la différence de diapason de référence à la fin du 19e?
De plus comment pourrais je savoir si les fissures du sommier sont profondes ou non?
Il me tarde de lire le chapitre 6 et 7 sur la théorie et la pratique de l'accord (une première pour moi

J'ai aussi remarqué que les touches faisaient beaucoup de bruit en remontant une fois appuyées. (bruits de frottement et de mécanique) Est ce normal, ou il y aurait il un moyen d'améliorer cela?
merci pour vos réponse!

Dernière édition: il y a 13 ans 3 mois par Ta.
Connexion pour participer à la conversation.
- L . Reyrolle
-
- Hors Ligne
- Nouveau membre
-
Moins
Plus d'informations
- Messages : 141
- Remerciements reçus 6
il y a 13 ans 3 mois - il y a 13 ans 3 mois #4162
par L . Reyrolle
Réponse de L . Reyrolle sur le sujet Re: Bonjour!
Bonjour Flutine, et bienvenue !
Pour sortir la mécanique, il y a une grosse vis de chaque côté, au sommet du montant du bloc mécanique. Ensuite, le bloc devrait pouvoir basculer vers toi, en général il pose en bas (au niveau du plateau de clavier, ou un peu plus haut) sur un emboitement en bois ou sur une tête métallique ronde... Une fois basculé un peu vers toi (tire vers toi pour sortir les montant de la tige sur laquelle ils étaient vissés), tu tires un peu l'ensemble vers le haut pour échapper à cet emboitement en bas (pas plus d'un cm, en général), et tu enlèves la mécanique.
Pour l'accord, c'est essentiellement la différence au diapason et la tenue des chevilles qui va te guider : s'il y a beaucoup à remonter, tu le feras en plusieurs étapes en laissant un peu le temps à l'ensemble de se "stabiliser", de réagir et se caler à cette nouvelle tension. S'il a été véritablement restauré en 69 (pas juste un peu arrangé) c'est qu'il tenait alors le diapason, c'est un peu vain de faire des supputations sur le diapason de sa naissance, je crois...
Le bruit de la mécanique, ça a à voir avec sa facture, mais aussi beaucoup avec l'état des articulations, leur entretien, leur vieillissement... Patience ! tu vas peu à peu regarder, écouter, faire des hypothèses, essayer et trouver ce qui peut réduire au mieux les jeux, les frottements inutiles, faciliter les glissements et les pivotements...
Quand tu parles de "un certain écho", j'imagine qu'il s'agit d'un étouffement insuffisant, ça peut tenir au réglage, à l'état des articulations, à l'état des feutres d'étouffement, éventuellement à la conception de la mécanique, mais elle me semble déjà moderne, ça donne bon espoir d'en tirer quelque chose de pas mal ou même bien.
L'essentiel, s'il sonne, c'est d'abord la tenue du chevillage (les "fissures" dont tu parles ne sont peut-être que des fentes du placage superficiel du sommier), et ensuite la stabilité de la structure (cadre bois). Deux conditions à vérifier avant tout, la tenue d'accord dépendant des deux, il faut du doigté pour faire un premier accord (si le sommier le permet) et du temps pour repérer dans ce qui va jouer et faire perdre l'accord ce qui tient soit au sommier soit au cadre...
Bon courage, et belle découverte !
[edit] ceci dit, à regarder tes photos des "fissures", les trous du sommier semblent bien ovalisés, je crains que l'accord ne tienne guère...
Pour les premières manipulations, je tournerais d'abord un peu à la détente avant de tenter de tendre, histoire d'éviter la casse des cordes en cas de marquage et/ou oxydation sur les pointes... le "clic" au décollage est moins assassin à la détente que sous une tension nouvelle.
Pour sortir la mécanique, il y a une grosse vis de chaque côté, au sommet du montant du bloc mécanique. Ensuite, le bloc devrait pouvoir basculer vers toi, en général il pose en bas (au niveau du plateau de clavier, ou un peu plus haut) sur un emboitement en bois ou sur une tête métallique ronde... Une fois basculé un peu vers toi (tire vers toi pour sortir les montant de la tige sur laquelle ils étaient vissés), tu tires un peu l'ensemble vers le haut pour échapper à cet emboitement en bas (pas plus d'un cm, en général), et tu enlèves la mécanique.
Pour l'accord, c'est essentiellement la différence au diapason et la tenue des chevilles qui va te guider : s'il y a beaucoup à remonter, tu le feras en plusieurs étapes en laissant un peu le temps à l'ensemble de se "stabiliser", de réagir et se caler à cette nouvelle tension. S'il a été véritablement restauré en 69 (pas juste un peu arrangé) c'est qu'il tenait alors le diapason, c'est un peu vain de faire des supputations sur le diapason de sa naissance, je crois...
Le bruit de la mécanique, ça a à voir avec sa facture, mais aussi beaucoup avec l'état des articulations, leur entretien, leur vieillissement... Patience ! tu vas peu à peu regarder, écouter, faire des hypothèses, essayer et trouver ce qui peut réduire au mieux les jeux, les frottements inutiles, faciliter les glissements et les pivotements...
Quand tu parles de "un certain écho", j'imagine qu'il s'agit d'un étouffement insuffisant, ça peut tenir au réglage, à l'état des articulations, à l'état des feutres d'étouffement, éventuellement à la conception de la mécanique, mais elle me semble déjà moderne, ça donne bon espoir d'en tirer quelque chose de pas mal ou même bien.
L'essentiel, s'il sonne, c'est d'abord la tenue du chevillage (les "fissures" dont tu parles ne sont peut-être que des fentes du placage superficiel du sommier), et ensuite la stabilité de la structure (cadre bois). Deux conditions à vérifier avant tout, la tenue d'accord dépendant des deux, il faut du doigté pour faire un premier accord (si le sommier le permet) et du temps pour repérer dans ce qui va jouer et faire perdre l'accord ce qui tient soit au sommier soit au cadre...
Bon courage, et belle découverte !
[edit] ceci dit, à regarder tes photos des "fissures", les trous du sommier semblent bien ovalisés, je crains que l'accord ne tienne guère...
Pour les premières manipulations, je tournerais d'abord un peu à la détente avant de tenter de tendre, histoire d'éviter la casse des cordes en cas de marquage et/ou oxydation sur les pointes... le "clic" au décollage est moins assassin à la détente que sous une tension nouvelle.
Dernière édition: il y a 13 ans 3 mois par L . Reyrolle.
Connexion pour participer à la conversation.
- xavier91
-
- Hors Ligne
- Admin
-
il y a 13 ans 3 mois #4163
par xavier91
Pour l'accord de mon Erard, ce qui n'avait pas été fait depuis très longtemps, j'avais déposé une goutte de dégrippant sur chaque corde au plus près du trou des agrafes, ou alors sur le sillet quand il n'y a pas d'agrafe dans les aigus. Attention à ne pas déposer de dégrippant ou d'huile sur le bois. Du coup pas de casse, et en plusieurs passes il est monté à 440 (et même à 448, tout seul, l'hiver).
Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931
Réponse de xavier91 sur le sujet Re: Bonjour!
Bonne idée; en outre ça permet de savoir sur quelle corde on est : le coup classique étant de serrer une corde et de jouer une autre, et là, aïe, ça casse.Lurey écrit: Pour les premières manipulations, je tournerais d'abord un peu à la détente avant de tenter de tendre, histoire d'éviter la casse des cordes en cas de marquage et/ou oxydation sur les pointes... le "clic" au décollage est moins assassin à la détente que sous une tension nouvelle.
Pour l'accord de mon Erard, ce qui n'avait pas été fait depuis très longtemps, j'avais déposé une goutte de dégrippant sur chaque corde au plus près du trou des agrafes, ou alors sur le sillet quand il n'y a pas d'agrafe dans les aigus. Attention à ne pas déposer de dégrippant ou d'huile sur le bois. Du coup pas de casse, et en plusieurs passes il est monté à 440 (et même à 448, tout seul, l'hiver).
Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931
Connexion pour participer à la conversation.
Temps de génération de la page : 0.229 secondes