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Piano François Berden 1864 à restaurer
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il y a 10 ans 3 semaines #5290
par Xavier V.
Piano François Berden 1864 à restaurer a été créé par Xavier V.
Bonjour,
J'ai hérité d'un vieux piano François Berden & Cie. Il est en relativement bon état.
Au départ, je pensais qu'il datait des années 1950, mais en l'ouvrant, je n'ai vu que du bois et du cuir, et les portes-bougies suggéraient un modèle plus ancien.Il a en effet un cadre en bois avec des renforts en métal.
Son numéro de série est 5402 et la table d'harmonie porte une gravue "Médaille d'or" et "Prize Medal". Quelques recherches sur internet ont donné la date suivante. La première fait référence à l'Exposition de bRuxelles en 1847 et la seconde à l'Exposition de Londres en 1862. Comme il ne fait pas encore référence à l'expo de 1867 à Paris, je situe sa date de fabrication entre 1862 et 1867. une extrapolation d enuméros de série donne 1864.
Vu que j'aime les objets anciens et la mécanique, je souhaiterait le réparer et j'ai commencé à lire pas mal sur le sujet.
C'est une mécanique à baïonettes avec encore des cordes parallèles. Il est complètement désaccordé, mais ne sonne pas encore si mal. Les cordes ne sont pas trop oxydées. Il a été joué encore en 1950-1970 et a probablement été réaccordé (et réparé?) à ce moment.
Toutes les cordes sont en place et seuls trois marteaux sont cassés et se trouvaient dans la mécanique ou la base de la caisse (ouf!). Le sommier a l'air intact (même s'il est caché derrière un placage. Il s'arrache seulement dans les coins.
J'ai été assez déçu de voir que ces pianos sont souvent considérés come inaccordable/inutilisable. un accordeur, me l'a confirmé par téléphone. Mais je ne peux le laisser aller. Je suis convaincu qu'il doit y avoir moyen d'en faire quelque chose de jouable (même si ce ne sera jamais un piano de concert).
Un avantage au fait qu'il est considéré comme sans valeur: je me sens plus libre d'y faire des réparations: au pire il reste effectivement inutilisable. Mais mon objectif est de le réparer sans le dénaturer complètement.
J'ai vu qu'il est possible aussi de l'accorder soi-même. Il faudra que je m'exerce: je ne risque pas de trouver un accordeur facilement et puis, si le certaines chevilles bougent beaucoup, je dois pouvoir le rattrapper moi-même.
Les prochaines étapes:
- Faire un état des lieux plus détaillé
- Réparer la mécanique de base pour que toutes les touches jouent (certaines touches "collent" entre elles)
- Acheter une clé d'accordage et essayer d'accorder quelques notes
A bientôt
J'ai hérité d'un vieux piano François Berden & Cie. Il est en relativement bon état.
Au départ, je pensais qu'il datait des années 1950, mais en l'ouvrant, je n'ai vu que du bois et du cuir, et les portes-bougies suggéraient un modèle plus ancien.Il a en effet un cadre en bois avec des renforts en métal.
Son numéro de série est 5402 et la table d'harmonie porte une gravue "Médaille d'or" et "Prize Medal". Quelques recherches sur internet ont donné la date suivante. La première fait référence à l'Exposition de bRuxelles en 1847 et la seconde à l'Exposition de Londres en 1862. Comme il ne fait pas encore référence à l'expo de 1867 à Paris, je situe sa date de fabrication entre 1862 et 1867. une extrapolation d enuméros de série donne 1864.
Vu que j'aime les objets anciens et la mécanique, je souhaiterait le réparer et j'ai commencé à lire pas mal sur le sujet.
C'est une mécanique à baïonettes avec encore des cordes parallèles. Il est complètement désaccordé, mais ne sonne pas encore si mal. Les cordes ne sont pas trop oxydées. Il a été joué encore en 1950-1970 et a probablement été réaccordé (et réparé?) à ce moment.
Toutes les cordes sont en place et seuls trois marteaux sont cassés et se trouvaient dans la mécanique ou la base de la caisse (ouf!). Le sommier a l'air intact (même s'il est caché derrière un placage. Il s'arrache seulement dans les coins.
J'ai été assez déçu de voir que ces pianos sont souvent considérés come inaccordable/inutilisable. un accordeur, me l'a confirmé par téléphone. Mais je ne peux le laisser aller. Je suis convaincu qu'il doit y avoir moyen d'en faire quelque chose de jouable (même si ce ne sera jamais un piano de concert).
Un avantage au fait qu'il est considéré comme sans valeur: je me sens plus libre d'y faire des réparations: au pire il reste effectivement inutilisable. Mais mon objectif est de le réparer sans le dénaturer complètement.
J'ai vu qu'il est possible aussi de l'accorder soi-même. Il faudra que je m'exerce: je ne risque pas de trouver un accordeur facilement et puis, si le certaines chevilles bougent beaucoup, je dois pouvoir le rattrapper moi-même.
Les prochaines étapes:
- Faire un état des lieux plus détaillé
- Réparer la mécanique de base pour que toutes les touches jouent (certaines touches "collent" entre elles)
- Acheter une clé d'accordage et essayer d'accorder quelques notes
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il y a 10 ans 1 jour - il y a 10 ans 1 jour #5294
par Xavier V.
Réponse de Xavier V. sur le sujet Piano François Berden 1864 à restaurer
Voici la suite de mes expériences. J’ai pu enfin passer une peu plus de temps sur le piano. Je me suis aussi acheté une bonne clé d’accordage pour voir comment les chevilles tiennent dans le sommier.
Voici une photo du piano ouvert avec la clé d’accordage.
Un essai sur quelques notes montre que les chevilles semblent globalement bonne. Il est possible de rétablir un unisson correctement. Après avoir joué cette note fort et quelque jours, les unissons tiennent. Avec un bon logiciel d’accordage, je dois donc pouvoir être en mesure d’accorder le ioano moi-même. Ce qui est nécessaire, s’il est susceptible de bouger assez bien (cadre bois).
Globalement, il y a environ 25 notes qui ne fonctionnent pas ou sont réellement problématiques, mais il semble que ce soit des problèmes essentiellement mécaniques et réparables. Une vue plus détaillée de la mécanique est visible ici :
Les principaux problèmes sont des actions dévissées
Un axe sorti de son logement et coinçant la note d’à-coté (dans le bas),
Et des marteaux manquants.
Le clavier semble bon et encore équilibré
Il y a une dizaine de touches qui collent. Il semble que ce soit les plombs qui ont gonflés, parfois de plus d’1 mm. En arasant le plomb, on obtient des touches plus mobiles. Les deux photos ci-dessous montrent avant/après (avant nettoyage). Cela risque d’affecter l’équilibre des touches, mais si c’est le cas, on peut toujours rajouter un peu de poids après sur le dessus ou dessous.
En ce qui concerne les marteaux et les étouffoirs, la photo ci-dessus montre que les marteaux sont marqués, mais pas trop. Un ponçage doit permettre de les récupérer. Ils sont cependant assez durs. Pour les étouffoirs, ils sont très mous et déformés. Certains sont mités. Il faudra sans doute les remplacer.
Prochaine étape : Enlever le clavier, nettoyer le piano et araser les autres touches, et réparer la mécanique.
Voici une photo du piano ouvert avec la clé d’accordage.
Un essai sur quelques notes montre que les chevilles semblent globalement bonne. Il est possible de rétablir un unisson correctement. Après avoir joué cette note fort et quelque jours, les unissons tiennent. Avec un bon logiciel d’accordage, je dois donc pouvoir être en mesure d’accorder le ioano moi-même. Ce qui est nécessaire, s’il est susceptible de bouger assez bien (cadre bois).
Globalement, il y a environ 25 notes qui ne fonctionnent pas ou sont réellement problématiques, mais il semble que ce soit des problèmes essentiellement mécaniques et réparables. Une vue plus détaillée de la mécanique est visible ici :
Les principaux problèmes sont des actions dévissées
Un axe sorti de son logement et coinçant la note d’à-coté (dans le bas),
Et des marteaux manquants.
Le clavier semble bon et encore équilibré
Il y a une dizaine de touches qui collent. Il semble que ce soit les plombs qui ont gonflés, parfois de plus d’1 mm. En arasant le plomb, on obtient des touches plus mobiles. Les deux photos ci-dessous montrent avant/après (avant nettoyage). Cela risque d’affecter l’équilibre des touches, mais si c’est le cas, on peut toujours rajouter un peu de poids après sur le dessus ou dessous.
En ce qui concerne les marteaux et les étouffoirs, la photo ci-dessus montre que les marteaux sont marqués, mais pas trop. Un ponçage doit permettre de les récupérer. Ils sont cependant assez durs. Pour les étouffoirs, ils sont très mous et déformés. Certains sont mités. Il faudra sans doute les remplacer.
Prochaine étape : Enlever le clavier, nettoyer le piano et araser les autres touches, et réparer la mécanique.
Dernière édition: il y a 10 ans 1 jour par Xavier V.. Raison: Erreur d'image
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il y a 9 ans 11 mois #5298
par 686GS
Réponse de 686GS sur le sujet Piano François Berden 1864 à restaurer
Merci pour ce beau reportage !
Pour "accorder", je ne pense pas qu'un logiciel s'impose à nôtre niveau.
Un accordeur de guitare Korg est amplement suffisant pour un résultat très satisfaisant...
www.thomann.de/fr/korg_ca40.htm?offid=6&...XajMICFfHKtAodA2gAyA
Dans mon expérience, un cadre bois tient l'accord si les chevilles sont fermes et l'hygrométrie constante. En pratique la "hauteur" varie sensiblement selon la saison : les cordes se "détendent" l'hiver avec la sécheresse provoquée par le chauffage et se "retendent" quand on arrête le chauffage (plus d'humidité). Mon droit Erard a été accordé en Décembre dernier. Cet été, il était trop haut. Actuellement, il est revenu à peu près à 440...
Pour "accorder", je ne pense pas qu'un logiciel s'impose à nôtre niveau.
Un accordeur de guitare Korg est amplement suffisant pour un résultat très satisfaisant...
www.thomann.de/fr/korg_ca40.htm?offid=6&...XajMICFfHKtAodA2gAyA
Dans mon expérience, un cadre bois tient l'accord si les chevilles sont fermes et l'hygrométrie constante. En pratique la "hauteur" varie sensiblement selon la saison : les cordes se "détendent" l'hiver avec la sécheresse provoquée par le chauffage et se "retendent" quand on arrête le chauffage (plus d'humidité). Mon droit Erard a été accordé en Décembre dernier. Cet été, il était trop haut. Actuellement, il est revenu à peu près à 440...
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il y a 9 ans 11 mois #5302
par Xavier V.
Réponse de Xavier V. sur le sujet Piano François Berden 1864 à restaurer
Bonjour,
Merci pour ces conseils. Pour l'accordeur, je vais voir, quand le piano sera réparé. C'est le sujest d'aujourd'hui: réparation du clavier.
J’ai démonté entièrement la clavier du piano. Voici quelques images du « ventre » de la bête.
Le feutres semblent en bon état, y compris les mouches des touches. Les feutres coinçant les touches sur les piques de métal sont aussi en bon état, ce qui était prévisible, vu que les touches bougeaient peu latéralement et étaient encore à niveau.
Lorsqu’on enlève le support du clavier, on tombe sur des languettes de boîte à cigare. Malheureusement il n’y a pas de date dessus.
Les traces blanches proviennent de l’oxydation des plombs des touches. En s’oxydant, ils ont gonflé. Ils frottaient alors entre eux, rendant les touches « collantes ». Un bon arasage de tous les plombs a rendu le clavier de nouveau jouable.
Remis en place, il était bien régulier et les touches bougeaient de manière homogène
Prochaine étape : le démontage et la réparation des actions de certains notes.
Merci pour ces conseils. Pour l'accordeur, je vais voir, quand le piano sera réparé. C'est le sujest d'aujourd'hui: réparation du clavier.
J’ai démonté entièrement la clavier du piano. Voici quelques images du « ventre » de la bête.
Le feutres semblent en bon état, y compris les mouches des touches. Les feutres coinçant les touches sur les piques de métal sont aussi en bon état, ce qui était prévisible, vu que les touches bougeaient peu latéralement et étaient encore à niveau.
Lorsqu’on enlève le support du clavier, on tombe sur des languettes de boîte à cigare. Malheureusement il n’y a pas de date dessus.
Les traces blanches proviennent de l’oxydation des plombs des touches. En s’oxydant, ils ont gonflé. Ils frottaient alors entre eux, rendant les touches « collantes ». Un bon arasage de tous les plombs a rendu le clavier de nouveau jouable.
Remis en place, il était bien régulier et les touches bougeaient de manière homogène
Prochaine étape : le démontage et la réparation des actions de certains notes.
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il y a 9 ans 10 mois #5308
par Xavier V.
Réponse de Xavier V. sur le sujet Piano François Berden 1864 à restaurer
Bonjour,
Cette fois, je me suis attaqué aux actions de certaines note. Les actions ont d’abord été enlevées du piano. Les actions problématiques ont été partiellement démontées.
Pour enlever une action, il faut :
- Défaire la lanière qui rattrape le marteau
- Défaire baïonnette de l’étouffoir
- Dévisser les supports de l’action
- Enlever l’action
-
Photo d’une action enlevée : le bas est à droite. Le marteau et l’étouffoir sont restés sur le rail.
Les réparations consistent essentiellement à :
- Repousser certains axes dans leur logement
- Recoller des leviers d’échappement dont le support est décollé
- Revisser les cales d’étouffoir sur les baïonnettes.
Trois marteaux doivent aussi être recollés. Pour ce faire , il faut enlever les marteaux. Ceux-ci sont fixés par 5 sur le support à l’aide d’une plaque de métal.
Une fois celle-ci enlevée, les marteaux et leur axe peuvent être enlevés (il faut aussi désserrer le rail de support des marteaux car leur tête ne passe pas). Il est alors possible de retirer l’axe des marteaux.
Comme recoller le marteaux simplement avec de la colle à bois n’a pas suffit, j’ai dû faire un petit manchon avec de la pâte époxy : mélange à deux composant qui se malaxe comme de la plasticine et se place sur l’objet. Cette pâte durcit assez vite, colle à l’objet et devient très dure. Elle peut être alors poncée si nécessaire. Cela alourdit un peu le marteau, mais au moins, cela tient bien.
Si tout va bien, la prochaine étape est essayer de le réaccorder !
A bientôt,
Cette fois, je me suis attaqué aux actions de certaines note. Les actions ont d’abord été enlevées du piano. Les actions problématiques ont été partiellement démontées.
Pour enlever une action, il faut :
- Défaire la lanière qui rattrape le marteau
- Défaire baïonnette de l’étouffoir
- Dévisser les supports de l’action
- Enlever l’action
-
Photo d’une action enlevée : le bas est à droite. Le marteau et l’étouffoir sont restés sur le rail.
Les réparations consistent essentiellement à :
- Repousser certains axes dans leur logement
- Recoller des leviers d’échappement dont le support est décollé
- Revisser les cales d’étouffoir sur les baïonnettes.
Trois marteaux doivent aussi être recollés. Pour ce faire , il faut enlever les marteaux. Ceux-ci sont fixés par 5 sur le support à l’aide d’une plaque de métal.
Une fois celle-ci enlevée, les marteaux et leur axe peuvent être enlevés (il faut aussi désserrer le rail de support des marteaux car leur tête ne passe pas). Il est alors possible de retirer l’axe des marteaux.
Comme recoller le marteaux simplement avec de la colle à bois n’a pas suffit, j’ai dû faire un petit manchon avec de la pâte époxy : mélange à deux composant qui se malaxe comme de la plasticine et se place sur l’objet. Cette pâte durcit assez vite, colle à l’objet et devient très dure. Elle peut être alors poncée si nécessaire. Cela alourdit un peu le marteau, mais au moins, cela tient bien.
Si tout va bien, la prochaine étape est essayer de le réaccorder !
A bientôt,
Connexion pour participer à la conversation.
- Xavier V.
- Auteur du sujet
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il y a 9 ans 8 mois #5376
par Xavier V.
Réponse de Xavier V. sur le sujet Piano François Berden 1864 à restaurer
Bonjour,
Je me suis attelé à accorder le piano. Pour cela, j’ai utilisé Tunelab.
J’ai d’abord fait quelques essais pour accorder quelques notes (et les unissons) avec Tunelab et sentir les mouvements de la clé pour comprendre vraiment ce qu’on appelle « caler une cheville ». Après plusieurs essais, je suis arrivé à accorder deux notes entre elles (A4 et A5). Les chevilles ont l’air de tenir correctement dans le sommier.
Une première mesure de l’ensemble des cordes a montré que le piano était à -250c pour les cordes très graves, -200c pour les notes bifilaires, -150 à -100c pour les notes entre C3 et C6 et redescendait plus bas au–delà. Donc, à part les très graves, ils est aux alentours de -150c en moyenne !
Pour ne pas forcer les cordes et le cadre, j’ai décidé de l’accorder à -200c. Cependant, jouer systématiquement deux tons plus bas n’est pas très super. Aussi, j’envisage simultanément de déplacer le clavier vers la droite de deux touches (voir sujet www.forum-piano.org/index.php/forum/8-po...-deplacer-le-clavier sur le même forum ). Ainsi, le piano jouera au La de 440Hz, sans le forcer, malgré que c’est un très vieux piano.
J’ai dû un peu jouer avec les offsets de Tunelab pour atteindre -200c (le clavier n’était pas encore déplacé pour le premier accordage). Ensuite, j’ai :
- Fait un premier passage pour descendre le ton de 50c en moyenne (en fait deux passages ont été nécessaire, car le cadre bois a bien bougé entre les deux)
- Mesuré l’inharmonicité avec Tunelab pour l’introduire dans le logiciel.
- Accordé l’ensemble du piano : cela m’a pris une journée complète, vu que je me faisais la main en même temps. Globalement l’ensemble des chevilles se comportent bien, à part quelques-unes autour de A2-C3 (légère fissure horizontale dans le sommier ?).
Je ne suis pas musicien professionnel, mais le résultat était bluffant : d’une casserole horrible à jouer, on est arrivé à quelque chose de relativement harmonieux. La question est : est-ce que cela tiendra dans le temps ?
Un peu près deux mois après, je peux dire que le piano est toujours en cours de stabilisation. J’ai dû refaire deux passages pour encore descendre le ton : le cadre bouge et remonte les cordes régulièrement. Mais ce qui me plaît, c’est que le cadre bouge de manière assez homogène (tout monte ou descend de la même quantité) et les unissons ne se dérèglent pas si vite malgré les mouvements.
Entretemps, j’ai déplacé le clavier (je vais bientôt poster les photos sur l’autre sujet du forum), ce qui permet de jouer le piano au ton. Des personnes sachant jouer du piano l’ont essayé et l’on trouvé parfaitement jouable ! La mécanique tient la route, les touches sont relativement équilibrées (il y a encore du travail cependant) , même si ce n’est pas un piano de concert.
J’espère pouvoir stabiliser le ton (en sachant qu’un cadre bois bouge toujours avec les saisons et variations d’humidité). Si cela tient dans le temps, mon objectif sera atteint : rendre un piano vieux de 150 ans jouable à 440 Hz.
Le seul point incertain : la tenue du ton dans le temps. Mais comme le piano semble bouger de façon homogène (les notes restent accordées entre elles), cela ne m’inquiète pas trop, tant que les unissons restent corrects.
Les prochaines étapes seront de m’attaquer aux étouffoirs (il ne fonctionnent plus bien) et certains feutres (la mécanique est bruyante). Il faut juste trouver le temps…
Je me suis attelé à accorder le piano. Pour cela, j’ai utilisé Tunelab.
J’ai d’abord fait quelques essais pour accorder quelques notes (et les unissons) avec Tunelab et sentir les mouvements de la clé pour comprendre vraiment ce qu’on appelle « caler une cheville ». Après plusieurs essais, je suis arrivé à accorder deux notes entre elles (A4 et A5). Les chevilles ont l’air de tenir correctement dans le sommier.
Une première mesure de l’ensemble des cordes a montré que le piano était à -250c pour les cordes très graves, -200c pour les notes bifilaires, -150 à -100c pour les notes entre C3 et C6 et redescendait plus bas au–delà. Donc, à part les très graves, ils est aux alentours de -150c en moyenne !
Pour ne pas forcer les cordes et le cadre, j’ai décidé de l’accorder à -200c. Cependant, jouer systématiquement deux tons plus bas n’est pas très super. Aussi, j’envisage simultanément de déplacer le clavier vers la droite de deux touches (voir sujet www.forum-piano.org/index.php/forum/8-po...-deplacer-le-clavier sur le même forum ). Ainsi, le piano jouera au La de 440Hz, sans le forcer, malgré que c’est un très vieux piano.
J’ai dû un peu jouer avec les offsets de Tunelab pour atteindre -200c (le clavier n’était pas encore déplacé pour le premier accordage). Ensuite, j’ai :
- Fait un premier passage pour descendre le ton de 50c en moyenne (en fait deux passages ont été nécessaire, car le cadre bois a bien bougé entre les deux)
- Mesuré l’inharmonicité avec Tunelab pour l’introduire dans le logiciel.
- Accordé l’ensemble du piano : cela m’a pris une journée complète, vu que je me faisais la main en même temps. Globalement l’ensemble des chevilles se comportent bien, à part quelques-unes autour de A2-C3 (légère fissure horizontale dans le sommier ?).
Je ne suis pas musicien professionnel, mais le résultat était bluffant : d’une casserole horrible à jouer, on est arrivé à quelque chose de relativement harmonieux. La question est : est-ce que cela tiendra dans le temps ?
Un peu près deux mois après, je peux dire que le piano est toujours en cours de stabilisation. J’ai dû refaire deux passages pour encore descendre le ton : le cadre bouge et remonte les cordes régulièrement. Mais ce qui me plaît, c’est que le cadre bouge de manière assez homogène (tout monte ou descend de la même quantité) et les unissons ne se dérèglent pas si vite malgré les mouvements.
Entretemps, j’ai déplacé le clavier (je vais bientôt poster les photos sur l’autre sujet du forum), ce qui permet de jouer le piano au ton. Des personnes sachant jouer du piano l’ont essayé et l’on trouvé parfaitement jouable ! La mécanique tient la route, les touches sont relativement équilibrées (il y a encore du travail cependant) , même si ce n’est pas un piano de concert.
J’espère pouvoir stabiliser le ton (en sachant qu’un cadre bois bouge toujours avec les saisons et variations d’humidité). Si cela tient dans le temps, mon objectif sera atteint : rendre un piano vieux de 150 ans jouable à 440 Hz.
Le seul point incertain : la tenue du ton dans le temps. Mais comme le piano semble bouger de façon homogène (les notes restent accordées entre elles), cela ne m’inquiète pas trop, tant que les unissons restent corrects.
Les prochaines étapes seront de m’attaquer aux étouffoirs (il ne fonctionnent plus bien) et certains feutres (la mécanique est bruyante). Il faut juste trouver le temps…
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