A quelle fréquence ce piano doit ête accordé?

Plus d'informations
il y a 12 ans 5 mois #4378 par lecacheur
Bonjour,

Je viens donc de récupérer un piano mussard ainé.
Cadre en fer, mécanisme à baïonnette, Il a été un piano familial depuis 100 ans, finissant ses 40 dernières années entre les mains de la grand mère, prof de piano, qui s'en est bien occupé.
Jusqu'il y a une quinzaine d'années.
Bref, les 2 touches qui ne fonctionnaient pas réparées, je vais m'attaquer à l'accord. ( enfin le faire faire...)

Mais j'ai deux questions:

Déjà, avez vous une idée précise de quelle année il est? (certes au maximum 1910 du fait du mécanisme à baïonnette). seule référence: 17876.

Ensuite concernant l'accord.
Il est aujourd'hui plus bas de quasiment un ton. ( le la est donc un presque un sol).
Cela ne m'empêche pas de jouer, mais est il envisageable de le remonter au la 440? Ou est il conçu à la base à un la inférieur?

Merci pour vos conseil avisés!

Connexion pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 12 ans 5 mois #4379 par Olivier Constans
Je pense qu'avant la frequence théorique d'usage il faut considerer l'âge des cordes et donc leur capacité a subir la mise en tension.
Dans mon cas (piano melodian de 1923) j'ai stabillisé le piano a 432hz parcque plus haut trop de cordes cassent au niveau de la cheville et que je n'ai pas eu envie ni le temps de tout recorder (600 euros pour un jeu de corde complet). C'est peu être un choix qui se discute mais comme ce piano est utilisé juste en solo , cet ecart de 8hz qui permet de garder les cordes d'origines (a 6 près ;) ) me convient pour l'instant.

Connexion pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 12 ans 5 mois - il y a 12 ans 5 mois #4384 par L . Reyrolle
il est difficile de savoir d'emblée jusqu’où remonter un piano dont on ne sait jamais s'il a beaucoup baissé, ou jamais été au 440...
Remonte-le progressivement, 1/2 ton grand maxi pour commencer, vois s'il se stabilise, si les chevilles tiennent, si les cordes encaissent sans casser et sans entrer dans une tension "élastique" qui signerait un étirement au delà du supporté.
De toutes façons, même 1/2 ton déstabilise tout, ça ne tiendra pas du premier coup !!!
> Petit truc pour éviter une part du risque de casse : avant de monter, descendre ! je m'explique : d'abord détendre un peu la corde (je dirais, descendre au moins 1/2 ton pour un piano non accordé depuis très longtemps, vieux, et qu'on doit sensiblement remonter), pour la faire glisser sur les agrafes et les pointes de chevalet dans le sens où elle ne cassera pas : si ça ne glisse pas, à la tension ça casse, mais à la détente tu le repères au fait que la note ne descend pas... et sans risque de la casser ! Puis remonter d'un geste lent et continu, en vérifiant que le son évolue selon la même continuité (bien frapper la note en continu, c'est aussi ces chocs et la vibration qui "aident" le glissement, et la répartition des tensions sur les différents segments de la corde...)
Si tout se passe bien, tu pourras peut-être le remonter progressivement au 440, en plusieurs accords. Sinon, prends d'abord le temps de tenter une stabilisation sur un diapason plus bas. ( Le calage de l'accord reste un coup de main long et difficile à acquérir... bon courage !)
Dernière édition: il y a 12 ans 5 mois par L . Reyrolle.

Connexion pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 12 ans 4 mois #4409 par xavier91
J'ajoute que, si effectivement il n'a pas été éccordé depuis des lustres, une micro-goutte d'huile ou de dégrippant sur chaque corde au niveau du sillet (surtout pas sur le bois ni sur le feutre!) peut améliorer le glissement.

Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931

Connexion pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 10 ans 10 mois #5043 par Alain de Rhode
Bonjour,
Vous possédez donc un piano comportant une mécanique à baïonnettes accordé en sol.
Il faudrait vous pencher sur l'état des cordes, de la table d'harmonie, du sommier des chevilles, ces dernières sont-elles oxydées ?
Personnellement, je n'entreprendrais pas le risque d'accorder un tel piano probablement plus que centenaire au diapason actuel de 440 Hz.
Ou alors, il faudrait le faire en plusieurs étapes progressives, sous peine de rompre la structure harmonique, à savoir : le cadre, la table d'harmonie, une grande partie des cordes.
Quand à la fréquence des accords, il vous faudra certainement le faire accorder plus souvent qu'un piano moderne.
Les pianos construits après les années 20, possèdent une mécanique à lames mais restent tout aussi fragile s'ils sont âgés de plus de 70 ans.
En outre, le toucher de votre piano est beaucoup moins précis qu'un piano comportant une mécanique à lames.
Penchez-vous aussi sur l'état des étouffoirs.
Lorsque vous jouez stacato, sur l'étendue de la tessiture de votre instrument, entendez-vous des cordes continuant à vibrer ?
Cela serait un mauvais signe, ce phénomène étant dû par la mécanique à baïonnettes, laquelle se dérègle très rapidement, raison pour laquelle ce système a été complètement abandonné.
Mais les étouffoirs pourraient aussi être usés par le temps qui a passé.
Si vous désirez conserver votre piano, faites-le accorder au moins 4 fois par an, faites régler voire réparer les pièces de la mécanique qui font défaut.
Aussi, et cela est valable pour tous les pianos, ne l'exposez pas à de trop fortes variations thermiques et hygrométriques.
Ne le placez pas à moins d'un mètre 50 de toute source de chaleur, de fenêtres ou deportes donnant sur l'extérieur, lesquelles provoquent nombre de courants d'air.
A titre personnel, j'essaierai de me procurer un piano plus récent par le biais de la formule de location avec option d'achat appelée aussi (loa), ce qui vous évitera d'investir un budget trop élevé.
Si un accordeur diplômé et hautement qualifié vous dit qu'il est impossible de l'accorder, n'insistez pas et essayez de vous tourner vers l'acquisition d'un piano plus récent, afin de ne pas risquer de malformer votre oreille musicale.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'il vous sera alors impossible de jouer avec d'autres instrumentistes qui possèdent des instruments qui eux, sont au diapason. Ils devront jouer plus bas et certains musiciens ne sont pas en mesure de transposer les partitions si facilement, surtout s'ils possèdent une oreille absolue.

Voilà mes quelques conseils, j'espère avoir pu vous éclairer en toute objectivité.

Très sincèrement,

Alain de Rhode, accordeur de pianos, Bruxelles et Brabants, Belgique.
Blog :
accordeur-bruxelles.blogspot.com/

Connexion pour participer à la conversation.

Temps de génération de la page : 0.213 secondes
Propulsé par Kunena