Pleyel de 1883 ?

Bonjour à tous.
Après une première étape de présentation personnelle (voir par ailleurs), je vous présente aujourd'hui mon "très vieux" Pleyel. Ce piano à queue porte le n° 83269 (il daterait de 1883 ?) ; la validation de la JME (jurande des menuisiers ébénistes) sous la table ; la signature de l'ébéniste G. Bartaire au dos du pupitre. Il mesure 1,93 m (quart de queue ?). Son palissandre a été vernis noir. Cadre métallique. Touches ivoire. Jolis pieds travaillés.

Comme il n'a pas été beaucoup cajolé pendant dix ans malgré sa présence depuis toujours dans le cadre familial, il affiche un certain nombre de "blessures classiques" auxquelles j'aimerais remédier (moi même le plus possible) :
- des touches sont bloquées par l'oxydation du plomb (une dizaine au moins) et certaines sont fendues (au moins deux)
- les marteaux ont choisi des "altitudes" fantaisistes ;
- la table est très poussiéreuse ;
- qq cordes affichent des piqûres d'oxydation ;
- il manque 2 cordes dans les aigus ;
- les étouffoirs se dandinent
- le vernis a beaucoup souffert de la lune et du soleil (décoloration).

Voilà pour ce que j'ai pu observer, mais je suis sans doute loin d'avoir tout vu, étant donné que je n'y connais rien
Pour faire preuve de ma bonne volonté, j'ai commencé par relever l'hygrométrie : aïe, 20 % !! C'est sans doute ce qui a provoqué les dégâts sur les touches, d'après ce que j'ai pu lire sur le forum. Vite une bassine d'eau (rassurez vous, je ne l'ai pas vidée dans le piano !).
J'ai patiemment dépoussiéré la table d'harmonie (pinceau, coton tige : le résultat est spectaculaire !) ; un petit coup de popote douce pour enlever qq petites taches rebelles.
Maintenant j'aimerais débloquer les touches en arasant le blanc de plomb. J'ai essayé avec du papier de verre, mais c'est tellement ressorti, que çà ne sert à rien. J'ai tenté de le scier avec une petite lame à modélisme. çà marche, mais puis-je aller plus loin avec cette méthode "barbare" ?? Si je ne débloque pas les touches, les marteaux ne reprendront pas leur place et il me sera impossible de déposer le clavier.
Avant de faire des bêtises, et malgré un tour sur les sujets évoqués ici, j'aimerai avoir un conseil.











Merci
Amitiés

Bonjour Cathy,
pour les plombs, lorsqu'ils dépassent beaucoup, il faut utiliser un ciseau à bois. Après bien sûr avoir retiré les touches. Attention, les touches se mélangent facilement : il faut les numéroter de 1 à 85 avant de les sortir.

Bonsoir Xavier. Merci beaucoup pour votre intérêt et votre conseil. En fait, j'ai patiemment passé un papier de verre entre les touches les plus collées. J'ai donc réussi à redonner un peu de jeu. Du coup, les marteaux ont repris sensiblement leur place et j'ai extrait le clavier... Mais là, çà me fait un peu peur, j'avoue... J'avais effectivement "noté" que la numérotation des touches était indispensable. Je prends mon temps pour la suite. Merci encore.

Faites-vous aider le cas échéant, mais il est important de démonter l'avant du piano. C'est assez facile, il y a quelques vis prisonnières à défaire sous le clavier. Cela vous permet de dégager la petite traverse devant les touches (qui s'appelle "petite porte") et de pouvoir sortir les touches facilement pour pouvoir les travailler une par une.

Le papier de verre entre les touches non démontées n'est pas bon. vous allez abimer l'ivoire et il y aura trop de crasse dessous.

Bonjour et merci de votre suivi. Effectivement, cela fait pas mal de poussière très fine mais j'ai essayé de l'aspirer (vitesse minimum de l'aspirateur) au fur et à mesure. Je pense avoir limité les "dégâts". L'hygrométrie a bien remonté (j'en suis à 40% avec trois récipients d'eau répartis atour et sous l'instrument). A bientôt.