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Mortaises et dressage de mon clavier (Erard "0")
- L . Reyrolle
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Temps maussade pour ces vacances, j'ai pu consacrer du temps à mon "Erard des montagnes".
Tout d'abord, il a bien passé l'hiver, avec un montage "maison" - petit radiateur électrique avec thermostat à 11°, des-humidificateur avec déclenchement autour de 60% env. - qui lui a assuré une température mini de 9°7 (un peu frais, mais l'extérieur est descendu à -19° ...) et une hygrométrie qui a navigué entre 47 et 62%, depuis l'automne. L'accord a légèrement bougé, mais très honnêtement.
J'ai refait les mortaises de tout le clavier, dressé ce dernier - l'enfoncement était nettement plus court au milieu, j'ai relevé au niveau des mouches de balancier pour niveler l'ensemble du clavier, et obtenu ainsi un enfoncement d'un peu plus que 10 mm.
Encore une fois, la sensation est très différente, et bien plus agréable, lorsque les touches n'ont plus de jeu, comme si c'était plus "direct" de sensation et d'efficacité sonore.
Remarque : je ne me suis pas lancé à dégauchir les quelques touches dont le dessus n'est pas exactement dans le plan de l'ensemble, il s'en faut de très peu, j'ai préféré m'abstenir prudemment...
J'ai par contre procédé au "défauchage" de trois marteaux par ajout de bande papier d'un côté sous la fourche, et reprise de quelques ponçages pour bien porter sur les cordes.
Avec mon "pont" maison, j'ai ensuite nivelé les hauteurs de chasse et d'échappement, environ 53mm. Remarque : avec une chasse jusqu'à 59 mm comme dit dans la Planche de réglage Erard , je me demande si mon enfoncement, déjà à 10.5mm ou un peu plus, suffirait pour un échappement correct... que pensez vous de cette hauteur de chasse, pour ce modèle, (la planche citée vise les modèles précédents, cordes parallèles).
Autre question : faut-il viser une chasse identique du haut au bas, ou progressivement différente comme pourrait le laisser penser cette planche ?
Après, j'ai commencé à voir le réglage de rechute (délicat, la petite pièce métallique de réglage, parfois tordue, ce qui oblige à faire des tours complets... ou peut-être à détordre, mais à chaud en la sortant pour ne pas la casser ?) , et d'attrapé (par torsion de la tige... tout est dans la mesure du geste !). Je n'ai qu'expérimenté sur une partie de clavier, pour repérer et sentir les différences...
Bon, c'est une première approximation, mais le résultat (sensations des doigts et régularité du son) est encourageant, même agréable ! Les réglages m'ont fait retrouver du son sur les notes plus sourdes du médium.
Le haut reste un peu dur, il va falloir que j'ose apprendre le piquage, je crois... je compte sur vos conseils !
Des photos suivront - j'allais dire, le temps de les développer... non, de les transférer et traiter sur le PC !
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- xavier91
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Bonsoir,Lurey écrit: bonjour,
Temps maussade pour ces vacances, j'ai pu consacrer du temps à mon "Erard des montagnes".
Tout d'abord, il a bien passé l'hiver, avec un montage "maison" - petit radiateur électrique avec thermostat à 11°, des-humidificateur avec déclenchement autour de 60% env. - qui lui a assuré une température mini de 9°7 (un peu frais, mais l'extérieur est descendu à -19° ...) et une hygrométrie qui a navigué entre 47 et 62%, depuis l'automne. L'accord a légèrement bougé, mais très honnêtement.
J'ai refait les mortaises de tout le clavier, dressé ce dernier - l'enfoncement était nettement plus court au milieu, j'ai relevé au niveau des mouches de balancier pour niveler l'ensemble du clavier, et obtenu ainsi un enfoncement d'un peu plus que 10 mm.
Encore une fois, la sensation est très différente, et bien plus agréable, lorsque les touches n'ont plus de jeu, comme si c'était plus "direct" de sensation et d'efficacité sonore.
Remarque : je ne me suis pas lancé à dégauchir les quelques touches dont le dessus n'est pas exactement dans le plan de l'ensemble, il s'en faut de très peu, j'ai préféré m'abstenir prudemment...
J'ai par contre procédé au "défauchage" de trois marteaux par ajout de bande papier d'un côté sous la fourche, et reprise de quelques ponçages pour bien porter sur les cordes.
bravo pour ces travaux.
Le mien, en Auvergne, a subi un mois de février très rigoureux: le thermomètre mini placé sur le piano indiquait -5°C. Il faisait +5° lorsque je suis entré dans la pièce, j'ai remonté la température en deux jours à 15°, ce qui devenait jouable. Surprise, l'accord et le diapason étaient bon. Seule la corde remplacée avait baissé un peu, que j'ai vite réaccordée.
Entre temps nous avons fait un gros travail d'isolation. Je me pose la question de poser un petit radiateur d'appoint à régler sur hors-gel près du piano pour le prochain hiver. De toute manière, je reste persuadé que le pire ennemi climatique est la variation d'hygrométrie.
C'est une question que je me suis toujours posée. J'avais pensé au départ à appliquer la forte valeur sur la première travée, mais ce n'est pas plus logique. Si quelqu'un a la réponse?Lurey écrit: Avec mon "pont" maison, j'ai ensuite nivelé les hauteurs de chasse et d'échappement, environ 53mm. Remarque : avec une chasse jusqu'à 59 mm comme dit dans la Planche de réglage Erard , je me demande si mon enfoncement, déjà à 10.5mm ou un peu plus, suffirait pour un échappement correct... que pensez vous de cette hauteur de chasse, pour ce modèle, (la planche citée vise les modèles précédents, cordes parallèles).
Autre question : faut-il viser une chasse identique du haut au bas, ou progressivement différente comme pourrait le laisser penser cette planche ?
A moins d'aller bvvoir deirectement sur un piano qui n'a pas été trop touché.
Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931
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- L . Reyrolle
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concernant les conditions climatiques de conservation, l'hygrométrie mini correspond aux moments chauffés (passage en février, temps très froid assez sec, neige abondante, poêle à bois dans une pièce voisine), tandis que je sais que le déshumidificateur a aussi tourné un minimum à certains moments, vu les traces laissées par l'évacuation dans le bac à douche où débouchait son tuyau...
Je dois préciser que si l'accord a bougé un peu, le diapason moyen reste le même, toujours un peu haut comme laissé en Octobre. enfin, une couette et trois couvertures étaient sensées amortir les variations de l'atmosphère ambiante...
Quant à la chasse, sais-tu à quelle valeur est ton Erard ? (en rapport avec quelle hauteur pour l'échappement et quel enfoncement...)
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- L . Reyrolle
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L'outil essentiel : le chauffe biberon ! :silly:
s'y glissent en alternance deux "petits pots" : l'un avec un mélange alcool-eau, ce mélange chaud m'a permis de décoller assez proprement les anciens feutres (blancs, qu'on voit sur la table à gauche) ; l'autre avec la colle d'os.
Détail du collage : on voit les cales que je me suis confectionnées, en bois ; un jeu en 4,9mm qui permet le calage du premier côté (laisser bien coller avant d'enchaîner), puis un jeu de 3,8mm pour le collage de la deuxième face. (Mes pointes affichent 3,7mm et mes cales, étalonnées au pied à coulisse, sont précises à + ou - 0,02 près).
Le pont que je m'étais confectionné, préparation (au niveau à bulle !) sur la table de ferme pour régler les hauteurs. (les marteaux relevés sont ceux des basses, qui seront réglés plus haut puisque les cordes, croisées, ne sont pas sur le même plan)
Réglage de la chasse, avec au premier plan l'outil fabriqué maison...
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- 686GS
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Pour le mélange eau-alcool, quelles étaient les proportions ?
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- L . Reyrolle
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En gros 1/3 d'eau, l'idée c'était que ça imbibe le feutre facilement, que ça n'évapore pas trop vite, et que ça ne détrempe pas le bois...686GS écrit: Pour le mélange eau-alcool, quelles étaient les proportions ?
Chauffe-bib un peu moins chaud que pour la colle : l'alcool s'évapore plus tôt !
Appliqué au pinceau sur le feutre (sans laisser couler au fond du trou de mortaise), deux fois avant de soulever et détacher en grattant très légèrement avec le petit scalpel droit. En cas de résistance, ré-imbiber à mi chemin... Mieux vaut, quand ça résiste encore, couper le feutre très près du bois, puis racler ce qui reste un peu humide, que risquer d'attaquer le bois. Parfois une fibre du bois est restée collée au feutre, soit l'esquille était recollable, soit si c'était très léger la colle d'os aura comblé la rayure... La plupart des feutres sont partis proprement et aisément après deux passes du pinceau.
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